• Loire-Atlantique : ce que l'on sait des neuf cas de cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne

    Loire-Atlantique : ce que l'on sait des neuf cas de cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne

    Les familles évoquent neuf cas recensés depuis 2015

     Parmi les neuf enfants et jeunes adultes, âgés de 3 à 19 ans, recensés par des familles pazenaises, deux sont en rémission, quatre suivent un traitement lourd et trois sont morts. Elouan allait avoir 12 ans quand il est décédé en mai 2018. "Il était atteint d'un lymphome, explique à franceinfo sa mère Séverine Ragot. Au début, on pensait que c'était un cas isolé. Puis en regardant de plus près, j'ai compris qu'on n'était pas tous seuls. Une deuxième famille, puis une troisième, puis une quatrième... A un moment donné, ça ne relève plus du simple hasard."

    Autant de cas de cancers d'enfants dans une commune aussi petite, ça pose forcément des questions. Nous, parents, sommes en droit d'avoir des réponses.

    Séverine Ragot

    à franceinfo

    Marie Thibaud, elle aussi, veut savoir. En décembre 2015, on diagnostique une leucémie à son fils Alban, alors âgé de 4 ans. Alors qu'il est en rémission, c'est au tour d'un de ses camarades de classe d'être touché. "C'est Alban qui me dit : 'maman, c'est pas vrai, il est pas malade lui aussi ?'", confie-t-elle à France 3 Pays de la Loire.

    A Sainte-Pazanne, depuis 2015, un enfant est atteint de cancer tous les six mois, c'est supérieur à la moyenne nationale et nous avons besoin de savoir pourquoi.

    Marie Thibaud

    à France 3 Pays de la Loire

    L'Agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire, saisie dès avril 2017 de six cas de cancers pédiatriques, avait "conclu à un excès de cas de leucémies sur deux ans parmi les enfants de moins de 15 ans, par rapport aux données observées au cours des années précédentes sur ce même secteur".

     

    Une étude épidémiologique a été lancée

     Mi-mars, les familles ont décidé de se rassembler au sein d'un collectif. Son nom : "Stop aux cancers de nos enfants". Leur détermination a fini par payer. L'ARS Pays de la Loire a annoncé, vendredi 29 mars, qu'une étude épidémiologique allait "immédiatement" être menée par Santé publique France, un organisme qui dépend du ministère de la Santé. Les premières conclusions sont attendues à l'automne prochain. "Cette fois, on a le sentiment d'être pris au sérieux, témoigne, soulagée, Séverine Ragot. C'est une première victoire, il va y avoir des enquêtes de terrain, ça avance dans le bon sens."

    La première enquête de l'ARS en 2017 n'avait rien donné. Il s'agissait à l'époque d'une "analyse que l'on peut qualifier d'administrative, sans aller sur le terrain", a expliqué le maire de Sainte-Pazanne, Bernard Morilleau, sur Europe 1. "Il n'y avait pas eu de conclusion tirée." Mais depuis l'apparition de nouveaux cas, "on a retiré la sonnette d'alarme auprès de l'ARS, qui accepte aujourd'hui d'aller vers un deuxième niveau d'investigation de terrain, beaucoup plus approfondi".

     

    Aucun "facteur de risque environnemental" n'a pour l'heure été détecté

     A ce jour, personne n'est en mesure d'expliquer ces cas de cancers pédiatriques développés localement. "On ne comprend d'où cela peut venir, observe le maire Bernard Morilleau à franceinfo. Les habitants s'interrogent, téléphonent à leurs médecins. C'est compliqué à gérer car on n'a pas les éléments scientifiques pour répondre à leurs questions." Sainte-Pazanne se situe dans une zone rurale, majoritairement agricole, sans site Seveso ni industrie lourde. "L'analyse des facteurs de risque environnementaux n'a pas montré de cause prédominante", concluait l'ARS après ses premières recherches.

    En attendant les conclusions de Santé publique France, le maire de Sainte-Pazanne répète à franceinfo qu'il faut "absolument éviter les supputations car on ne sait rien, et qu'on risque de se tromper". Le collectif "Stop aux cancers de nos enfants" l'a bien compris : lui aussi ne s'avance pas sur les éventuelles causes du phénomène. "Je m'attends à tout, explique à franceinfo Séverine Ragot. Il se peut qu'on ne trouve rien. Mais il se peut qu'on trouve des débuts de réponses. Dans tous les cas, on ne peut pas rester les bras croisés."

    Santé publique France et l'ARS organisent une réunion publique, jeudi 4 avril, dans une salle municipale de Sainte-Pazanne. Initialement prévue début mai, la date a été avancée d'un mois. "C'est la preuve qu'on est enfin écoutés", se réjouit Séverine Ragot qui sera "évidemment" présente ce soir-là.

    franceinfo


  • Commentaires

    1
    Rakia
    Samedi 30 Mars 2019 à 19:13

    9 cas de cancers et 3 morts et les autorités sont dans le déni total ,ils ne savent 

    jamais rien,cette bande d’incapables ! Les pauvres enfants,ils sont la première victime 

    des produits chimiques empoisonneurs,honte à leurs sales bourreaux !  

    2
    Samedi 30 Mars 2019 à 19:27

    C' est  comme  on dit que  dans  le  nord , les  cas de sclérose en  plaques  sont  plus fréquents  qu' ailleurs

    3
    françoise
    Samedi 30 Mars 2019 à 19:51

    Le nombre de Cancer chez les enfants ,et surtout les Cancers Pédiatriques ont explosés 160 000 enfants  sont touchés  tous les ans par le Cancer  90 000 en mourront hélas , 1460 nouveaux cas chaque année d'enregistrés  bien que leur survie est progressé  9 formes de Cancer existent chez l'enfant et non rien de comparable avec ceux des adultes et qu'on ne retrouve pas chez l'adulte  Les neuroblastomes des Bébés  peuvent parfois régresser spontanément  !  Environnement et alimentation  en partie responsable mais pas que! C'est bien triste mais ce n'est pas cela qui fera bouger les choses  malheureusement !

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :