• Les macronistes désespérés par leur parti

    Certains, rares, espéraient ­encore. Ceux-là voulaient croire que La République en marche (LREM) réussirait enfin à s'implanter partout en France, grâce aux 9.600 élus municipaux dont 600 maires que compte ­désormais le parti présidentiel. Que la mise en place de la ­réforme des statuts renforcerait la ­démocratie interne. Que le plan de relance serait l'occasion de mobiliser les militants… Mais les Marcheurs, ces derniers mois, étaient de plus en plus nombreux à observer avec désespoir leur formation. Voire à en souhaiter la disparition.

    C'est cet élu local qui tranche : "LREM est en train de mourir" ; ce cadre qui ajoute : "le mouvement a atteint ses limites" ; cet autre qui s'interroge : "Qui sait si le Président voudra du parti pour 2022?" Voilà pourquoi la constitution d'une "alliance" avec le ­MoDem et d'autres composantes de la majorité va redonner un peu d'air à un mouvement à bout de souffle.

    Guerini "complètement emprisonné"

    Mais comment la formation présidentielle, qui fera sa rentrée politique du 11 au 13 septembre dans plusieurs villes, en est-elle arrivée là? Même si tous les cadres disent leur affection pour le chef du mouvement, Stanislas ­Guerini, un délégué général qui "a fait ce qu'il a pu" et "a joué les bons élèves", de plus en plus de ­Marcheurs considéraient, ces ­derniers temps, que son départ s'imposait. "Il est complètement emprisonné dans une nouvelle direction qui n'a aucune légitimité", regrette un cadre du parti en ciblant le rôle prépondérant pris, selon plusieurs témoins, par le directeur général, Paul ­Midy ; la trésorière et députée de l'Essonne, Marie ­Guévenoux ; et la cheffe de cabinet de ­Guerini, Déborah ­Pawlik, élue du 9e arrondissement parisien. "Il n'y a plus aucun contre-pouvoir", se désole cette même source, pour qui ­l'engagement passé à droite de ces trois personnalités n'arrange rien, y voyant un déséquilibre.

     

    Ceux qui croyaient encore à un nouveau départ comptaient beaucoup sur le remaniement gouvernemental de juillet. ­Lequel aurait fourni l'occasion, dans leur esprit, d'offrir une porte de ­sortie à ­Guerini. Le chef macroniste n'ayant pas rejoint le gouvernement de Jean Castex, les désabusés ont été contraints de patienter. "En ne ­nommant pas ­Guerini, le ­Président a décidé de ne rien changer", regrette un poids lourd. Sans ­arbitrage ­élyséen, les désespérés de LREM, réticents à l'idée d'un putsch, se projettent donc vers décembre, date de la fin officielle du mandat du délégué général. Ou au moins vers le renouvellement du bureau exécutif, prévu en juin. Pour l'heure, reconnaît un cadre, "personne n'a envie de donner l'assaut"

    Personne n'a envie de donner l'assaut

    Stanislas ­Guerini, lui, rétorque à ses détracteurs que le bureau exécutif, organe décisionnaire du parti, continue à se réunir chaque semaine. Il jure avoir "la volonté de relancer une nouvelle séquence", promettant des "ajustements dans le fonctionnement" et des "responsabilités nouvelles aux personnalités qui s'impliquent". En attendant, la fédération en cours de construction avec les autres mouvements de la majorité, impliquant notamment des investitures communes en vue des élections départementales et régionales de mars prochain, ­renforce sa position en interne. Du moins pour le moment.

    Le JDD.fr

    Stalisnas Guerini :

    D'abord membre du Parti socialiste et proche de Dominique Strauss-Kahn, il participe à la fondation d'En marche, qui devient ensuite La République en marche (LREM). Il est élu député dans la 3e circonscription de Paris lors des élections législatives de 2017. À la fin de l’année 2018, il succède à Christophe Castaner comme délégué général de LREM.


  • Commentaires

    1
    Poumo-thorax
    Dimanche 6 Septembre 2020 à 12:09
    LREM: La République Est Morte, le mouvement aussi. Mais Micron s'en fout, avec la dictature qu'il a mis en place, il n'a plus besoin d'eux.
    2
    Poumo-thorax
    Dimanche 6 Septembre 2020 à 13:11
    Par la magie de l'oubli médiatique, stanislas Guerini n'a aucun rapport de filiatoin avec son grand oncle "mémé" Guerini.
    3
    Dimanche 6 Septembre 2020 à 17:19

    tous    ceux    qui  composent   le  parti   en  marche    sont  des traîtres   puisqu'ils   ont renié    leur  ancien  parti,   et  délaissé  ceux   qui  avaient  voté   pour  eux

    4
    Françoise
    Dimanche 6 Septembre 2020 à 18:51

    A quoi peut bien ressembler un Macroniste ?Des Européistes  convaincu dans leur connerie , avant tout  qui sont en profond décalage  avec le reste de la population  tous les partis confondu !  Surtout des Vieux  et ce n'est pas anecdotique , des cadres supérieurs  et tous ces Bobos gauchistes  qui se sont raccroché  au cul de Macron  En principe pas de Smicards  d'ailleurs tous ces Bobos haïssent le monde ouvrier qui les fait vivre  on ne mélange pas les serviettes propres avec les torchons sales c'est bien connu ! La politique de Macron et de sa clique n'est pas pour l'ouvrier Macron déteste le peuple des Besogneux  ignares alcoolo  et fainéant il nous l'a assez répété ! Ce" socle "de LAREM qui se croyait solide et solidaire est entrain de s'effondrer  c'est un spectacle réjouissant   "A la vie à la mort comme on dit" et dorénavant nous avons la preuve du contraire !

    5
    Dimanche 6 Septembre 2020 à 21:27

    De toutes façons, la rem ne sert à rien, elle est là juste pour le décorum et le faire valoir de Macron.

    Stan

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