• Le père transsexuel forçait sa fille à jouer du violon dans la rue

    L’histoire est à peine croyable. Un père de famille transsexuel a été déchu mercredi soir de son autorité parentale, pour avoir forcé sa fille de 14 ans à jouer du violon dans la rue, en janvier dernier, dans un quartier mal famé de Nantes (Loire-Atlantique), là où ils habitaient à l’époque.

    Alberto V. a ainsi été reconnu coupable d’une « exploitation de la mendicité d’autrui par ascendant », un délit rarement poursuivi, mais aussi pour ses « violences habituelles » depuis sept ans. Il a écopé de douze mois de prison avec sursis, et devra verser 3 000 € de dommages et intérêts à sa fille.

    Âgé de 49 ans, le père de famille - qui habite à présent Craon (Mayenne) - interdisait à sa fille de revenir à la maison tant qu’elle n’avait pas récolté « 10 € » : elle devait rembourser un violon qu’elle avait cassé « avec ses dents ».

    « On voulait lui faire comprendre la valeur des choses », a expliqué cet allocataire du Revenu de solidarité active (RSA), qui n’a « jamais travaillé ». Jusqu’alors inconnu de la justice, le prévenu a justifié son comportement par les « réponses très insolentes » de l’adolescente, qui a eu « beaucoup de mal à accepter » sa transsexualité alors en cours.

    Coups de fourchette à chaque fausse note

    « C’est un dossier assez extraordinaire, on a l’impression de lire un extrait des Misérables - sauf que la petite Cosette n’était pas obligée de jouer du violon », a soufflé Me Agathe Bignan, l’avocate de la partie civile. « La fille de monsieur détestait le violon… Dans la rue elle devait pourtant jouer avec les doigts violets, alors qu’il faisait 2 °C et qu’il y avait des alcooliques qui passaient à côté d’elle », a-t-elle insisté. Le prévenu, lui, ne voyait pas où était le problème : sa fille était « à quinze minutes de la maison » et « avait un portable » sur elle, en cas de besoin.

    Le signalement hospitalier qui avait été fait en février avait aussi permis de découvrir que l’adolescente recevait des coups de fourchette - « avec des bouts ronds », tient à préciser son père - quand elle faisait des fausses notes au violon.

    « Gifles », « oreilles tirées » et « fessées » étaient aussi son quotidien. « J’ai l’impression d’être morte de l’intérieur », avait résumé devant les enquêteurs la jeune fille - qui n’a au passage « jamais mis les pieds chez un dentiste » et n’a « pas été vaccinée depuis dix ans », selon son avocate. Les 10 € minimum qu’elle devait récupérer dans la rue servaient d’ailleurs à « payer les cosmétiques et l’épilation » de son père transsexuel.

    Placée dans un foyer

    « Ce n’est pas dégradant de jouer dans la rue, on ne lui demandait pas de tendre les bras », avait plaidé Me Marianne Vitter, l’avocate du prévenu, pour solliciter sa relaxe pour « exploitation de la mendicité d’autrui par ascendant ». « Certains se battent à Paris pour jouer dans le métro, ils passent même des castings. »

    Depuis les faits, la victime a été placée en foyer : rêvant de devenir « officier dans la Marine nationale », cette lycéenne sera désormais sous la seule autorité parentale de sa mère, qui a été hospitalisée tout au long de l’année dernière pour soigner son alcoolisme.

    Le Parisien

    Début de vie difficile pour cette jeune fille !


  • Commentaires

    1
    Rakia
    Vendredi 20 Septembre 2019 à 14:54

    Une drôle de punition ,mendier dans les rues pour rembourser un 

    violon cassé et la prochaine étape ça sera la prostitution,c’est lamentable ! 

    Pauvre adolescente elle a mal commencé l’apprentissage de la vie …!

     

    2
    Vendredi 20 Septembre 2019 à 16:39

    un  transsexuel et  une  alcoolique  pour  parents,  pauvre  jeune  fille qui  m' a aussi  fait  penser  aux Thénardier !

     

    3
    FRANCOISE
    Vendredi 20 Septembre 2019 à 18:27

    Transsexuel il l'aurait donc mise au monde alors qu'il était une femme ? C'est vrai que nous sommes chez Victor Hugo avec ce sombre mélo ! Du grand n'importe quoi  l'alcool étant là rien d'étonnant !

    4
    fripouille
    Vendredi 20 Septembre 2019 à 18:59

    Encore un sadique ! Cependant, j'ai aussi appris le piano avec des gifles, des oreilles tirées, et j'en passe ! C'était courant à mon époque...

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