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Le pape s'excuse d'avoir blessé des victimes d'abus sexuels de l'Eglise au Chili
Le pape François avait choqué lors de sa visite au Chili, jeudi, en apportant son soutien à un évêque controversé pour avoir protégé les agissement des prêtres pédophiles.
"Je dois présenter des excuses". Le pape François a exprimé des regrets, ce lundi, à l'issue de son voyage en Amérique latine, auprès aux des victimes d'abus sexuels de la part du clergé, après le tollé provoqué au Chili, quelques jours plus tôt, par son soutien à un évêque controversé.
"Le jour où vous m'apportez une preuve contre l'évêque Barros, je vous parlerai. Il n'y a pas une seule preuve contre lui. Tout est calomnie. C'est clair?", avait lancé abruptement jeudi le pontife argentin, apostrophé par des journalistes lors de sa visite au Chili. Ces mots avaient d'autant plus choqué que le souverain pontife avait ensuite en donnant une accolade à Mgr Juan Barros. Cet évêque est soupçonné d'avoir gardé le silence sur les agissements d'un vieux prêtre pédophile défroqué par le Vatican.
"Je dois présenter des excuses parce que le mot 'preuve' a blessé tant de personnes victimes d'abus", a déclaré François lors d'une conférence de presse dans l'avion qui le ramenait à Rome. "Entendre le pape leur dire en face 'apportez-moi une lettre avec la preuve', c'est une gifle et je me rends compte maintenant que mon expression n'a pas été heureuse", a-t-il dit.
"Convaincu" de l'innocence de l'évêque
Il a cependant rappelé que le Vatican avait enquêté sur Mgr Barros, sans trouver "d'élément pour le condamner". Au risque de déplaire aux Chiliens, il s'est déclaré "convaincu" de l'innocence de l'évêque.
"Vous me dites qu'il y a des victimes, mais je ne les ai pas vues, elles ne se sont pas présentées à moi", a-t-il argué, en reprenant son expression de "calomnie". Dans l'avion, le pape a estimé qu'il aurait dû parler d'"élément à charge". "Le mot 'preuve' n'était pas le meilleur pour me rapprocher d'un coeur endolori", a-t-il convenu. "Je sais qu'il y a beaucoup de personnes victimes d'abus qui ne peuvent apporter de preuve".
"Je sais combien elles souffrent", a insisté François, qui a rencontré au Chili en privé deux victimes de prêtres pédophiles. Selon le Vatican, il a "prié et pleuré" avec elles. "Le drame des victimes d'abus est horrible, horrible. Il y a deux mois, j'ai été en contact avec une femme victime il y a 40 ans. Mariée avec trois enfants, cette femme ne communiait pas depuis cette époque, parce que dans la main du curé, elle voyait la main de l'auteur d'abus sexuels", a confié le pape.
Samedi, le cardinal Sean Patrick O'Malley -qui dirige une commission anti-pédophilie en cours de renouvellement au Vatican- avait mis en avant la sincérité de François lorsqu'il prône la tolérance zéro contre la pédophilie dans l'Eglise. Mais dans une critique inhabituelle du pape, il avait jugé "compréhensible" que les propos du souverain pontife aient pu provoquer "une grande douleur".
L'Express
Au lieu de s'occuper d'accueillir des migrants, il ferait mieux de s'occuper des prêtres pédophiles !
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Commentaires
C' est une tare de l' église que ces prêtres pédophiles, il était temps qu' on en parle ouvertement3françoiseMardi 23 Janvier 2018 à 19:33Trop facile de s'excuser quand le mal est fait ! Ils devraient les "châtré" d'office une fois leur méfait avéré !
5RakiaJeudi 25 Janvier 2018 à 14:11Tout le monde s’excuse des abus dont des jeunes innocents ont subi
mais,personne ne lève le doigt pour les aider ,c’est honteux !
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Le Pape se doit irréprochable, ou alors il ne dit rien ! C'est grave de reconnaître s'être trompé de terme. Il faut qu'il prenne des cours de droit, là il trouvera tout le vocabulaire ad hoc !