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La résistante Noëlla Rouget, qui avait fait gracier son bourreau, est morte à 100 ans
Quelques jours après Daniel Cordier, une autre résistante disparaît : Noëlla Rouget s'est éteinte à 100 ans, dimanche à Genève. Elle est notamment restée célèbre pour avoir demandé, et obtenu, la grâce de son bourreau, qui l'avait envoyée à Ravensbrück.
Née en 1919 à Saumur, cette institutrice est entrée en résistance à 22 ans. Elle est devenue agente de liaison pour un mouvement gaullien « Honneur et patrie » puis pour un réseau crée par les services d'espionnage britanniques, rappelle France Bleu.
Derrière sa déportation et la mort de son fiancé, un homme : Jacques Vasseur
Noëlla Rouget est arrêtée en juin 1943, avec son fiancé, Adrien Tigeot. Celui-ci est torturé puis fusillé. Elle est déportée au camp de Ravensbrück, où elle reste quatorze mois. Elle survit à l'enfer concentrationnaire et se lie notamment avec Geneviève de Gaulle, la nièce du général, rappelle Le Monde.
Derrière sa déportation et la mort de son fiancé, un seul homme : Jacques Vasseur.
Auxiliaire de la Gestapo pendant l'Occupation, ce Français est responsable de plus de 310 déportations en seulement deux ans, dont 230 morts. Il est condamné à mort en 1965.
Mais au nom de ses valeurs, Noëlla Rouget, opposée à la peine capitale, s'est battue pour que le responsable de toutes ces horreurs soit gracié. En 1966, l'ancienne résistante obtient la grâce de son bourreau auprès du général de Gaulle. La peine de mort de Jacques Vasseur est commuée en détention à perpétuité. Cette peine sera encore ramenée à 20 ans de prison par Georges Pompidou. Il a été libéré en 1984 et est mort en 2009.
Le Parisien
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Commentaires
2FrançoiseLundi 23 Novembre 2020 à 18:24Il faut quand même être fêle pour demander le pardon , elle n'a penser qu'à elle et à son fiancé ? c'est porter atteinte à l'intégrité de tous ces résistants qui ont été tué car ce n'est certainement pas ce qu'ils auraient choisi !
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je ne comprendrais jamais qu'on puisse pardonner à de tels pourritures !
J'aurais plutôt assisté à son exécution