• La flambée des prix de l’alcool fait tousser les consommateurs

    La flambée des prix de l’alcool fait tousser les consommateurs

    Conséquence de l’instauration le 1er février de la loi Alimentation, le prix des alcools a grimpé en moyenne de 3,2 %, selon les données de Nielsen. Le pastis a bondi de 6,8 %, la bière de 7,3 %.

    Ce n’est pas une valse des étiquettes, c’est une farandole, qui pourrait bien faire tourner la tête de nombreux consommateurs. Depuis la mise en place de la loi Alimentation, le 1er février, le tarif des alcools* a progressé en moyenne de 3,2 %, selon les derniers calculs de Nielsen qui mesure et analyse des données notamment sur les produits alimentaires.

    Et la hausse est plus élevée encore pour certaines catégories : si les champagnes sont relativement épargnés par ce phénomène (+ 1,1 % depuis février), les mousseux sont à + 5,3 %, le pastis à + 6,8 %, les bières à + 7,3 %, les rhums à + 8,6 % et les gins à + 8,8 % !

    Autant d’envolées sur lesquelles ni les industriels ni les distributeurs ne se sont étendus ces dernières semaines… Il aura fallu les données empiriques de Nielsen, deux mois après la mise en œuvre de cette loi, pour pouvoir mettre le doigt sur ce mouvement de fond, qui fait d’ores et déjà des grincheux.

    « Entre un et trois euros de plus par bouteille »

    Dans les rayons de cet hypermarché Carrefour d’Île-de-France, Philippe, venu samedi après-midi avec son fils, est l’un d’eux : comme chaque semaine, il fait provision de sa bière préférée, la Goudale. « Elle a augmenté mais c’est mon seul péché mignon, alors je la prends quand même ». Au rayon d’à côté, Mickael, venu choisir des bouteilles de whisky Ballantine’s de toutes tailles pour son magasin d’alimentation, a remarqué « une hausse d’environ un euro » sur chaque bouteille. Yvan, lui, « fan de champ’et de whisky », précise que « le Glenfiddich et le Jack Daniels ont bondi d’environ deux euros, et que le prix de certains champagnes tels que le Mumm a également été relevé ».

    Autant de hausses que confirme Nathalie**, une animatrice des ventes chargée de doper le chiffre d’affaires de célèbres marques : « La plupart des alcools ont pris entre un et trois euros par bouteille, c’est beaucoup, et les clients s’en plaignent ». Quitte à renoncer à des achats ? « Parfois, ils ne prennent qu’une bouteille au lieu de deux ou se reportent dans la même catégorie sur un flacon moins cher. » C’est notamment le cas du Ricard d’un litre, qui est passé au-dessus de la barre psychologique des 20 euros. « Dans nos magasins, les clients se reportent sur d’autres pastis moins chers », confirme, anonyme, un grand distributeur.

    La flambée des prix de l’alcool fait tousser les consommateurs

    Les distributeurs obligés de faire 10 % de marge

    Cette hausse des prix serait-elle due à des préoccupations de santé publique, comme le pensent certains clients ? De même que pour les cigarettes, les autorités obligeraient-elles à relever le prix des boissons alcoolisées, afin de dissuader les gens de consommer ? Pas du tout. Elle résulte de la mise en musique de la loi Alimentation. Depuis deux mois, les distributeurs sont priés de mieux rémunérer les agriculteurs. Du coup, ils gagnent moins d’argent qu’avant sur les fruits et légumes, la viande.

    Pour compenser, la loi les oblige à faire 10 % de marge (techniquement, on parle de « seuil de revente à perte ») sur la revente de plusieurs catégories de produits de grande consommation. Résultat : pour les biens sur lesquels la grande distribution faisait déjà des fortes marges, rien ne change. « Mais pour les produits sur lesquels, concurrence oblige, les marges étaient faibles, les prix ont été relevés », confirme-t-on chez Auchan. C’est le cas des bières et des alcools forts notamment.

    Et les vins ? Comme les marges étaient déjà confortables, les tarifs n’ont pas été beaucoup relevés (+ 1,4 % selon les données Nielsen). Sollicités samedi, Pernod Ricard comme un certain nombre de distributeurs ne nous ont pas répondu. Également contacté, Kronenbourg « ne souhaite pas s’exprimer ».

    *L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

    **Le prénom a été changé

    Le Parisien


  • Commentaires

    1
    Rakia
    Lundi 8 Avril 2019 à 17:08

    La préoccupation de la santé publique , est le dernier de leurs soucis,cette bande de Pique-Sou !

    Ils savent très bien,que certains sont dépendants de l’alcool et des cigarettes ,les augmenter ne 

    changera rien aux habitudes des consommateurs ,impôts directs ou indirects ,il faut casquer ...!

    Je ne savais pas que le Negrita est aussi vieux que ça ,depuis 18 57 et il est interdit au -18 ans 

    depuis 2 siècles ? ( rire) Malgré l’augmentation,le nombre de bourrés n’a pas diminué ..!( rire)

    2
    Lundi 8 Avril 2019 à 17:43

    faire  des lois  qui  nous retombent dessus,  semble  être  la spécialité de ce  gouvernement  débile !

     Franchement,  de quoi se mêlent ils , on sait  bien  qu'  il faut  des produits d' appel , et   qu' au   final,  ils engrangent   de l' argent

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    3
    françoise
    Lundi 8 Avril 2019 à 18:41

    Est-ce que eux vont s'arrêter de picoler pour autant ?Ils sont prêts à faire n'importe quoi pour pénaliser davantage le peuple !

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :