• L’affaire du «bébé du coffre» aux assises

    L’affaire du «bébé du coffre» aux assises

    Une mère est jugée ce lundi pour avoir martyrisé sa petite fille, enfermée régulièrement pendant deux ans dans un coffre de voiture où elle avait été retrouvée par hasard en 2013.

     

    Au départ, c’était un gémissement, un couinement entêtant provenant du coffre de la voiture de Rose-Marie Da Cruz. En l’ouvrant, le garagiste avait découvert, selon ses mots, un « spectacle horrifiant » et mis fin à deux ans d’un mensonge inouï : celui d’une mère ayant accouché clandestinement puis dissimulé à tous - son mari et ses trois enfants y compris - l’existence de ce bébé, confiné la plupart du temps à l’arrière du véhicule familial. Un cas qui « défie l’imagination », avait souligné à l’époque le procureur de Brive-la-Gaillarde (Corrèze).

    Dans une odeur pestilentielle qualifiée de « volaille pourrie » par les employés du garage, gisait alors ce nourrisson, nu dans ses excréments, au milieu des larves et des mouches ; une enfant comme désarticulée, ne pouvant tenir sa tête droite, « blanche comme du plâtre et avec des yeux révulsés », détaillait, encore sous le choc, l’un des mécaniciens aux enquêteurs en octobre 2013.

     

    L’attitude de Rose-Marie Da Cruz, semblant tout à la fois soulagée et inconsciente de la gravité des faits, avait alors achevé de les déstabiliser… Elle expliquera n’avoir senti le bébé bouger qu’au huitième mois de grossesse, avoir accouché seule, à l’aube, sans réussir à en parler à quiconque. Puis s’être enfermée dans son mensonge, cachant sa fille prénommée Serena - « parce qu’elle ne pleurait jamais » - tantôt dans une pièce du rez-de-chaussée du pavillon familial à Brignac-la-Plaine (Corrèze), tantôt dans la voiture.

    C’est un garagiste qui avait découvert l’enfant. /AFP/DIARMID COURREGES

     Serena souffre d’un «syndrome autistique vraisemblablement irréversible »

     

    Une existence précaire aux conséquences lourdes pour la fillette, qui valent à sa mère, âgée désormais de 50 ans, de comparaître à partir de ce lundi aux assises, à Tulle, en raison du caractère permanent de ses séquelles.

    À presque sept ans, Serena, qui grandit aujourd’hui en famille d’accueil, ne parle pas et souffre d’un « syndrome autistique vraisemblablement irréversible ». La dernière expertise fait état d’un « déficit fonctionnel évalué à 80 % » directement lié à son isolement, à l’absence de stimulation et aux « carences massives psychoaffectives des deux premières années ».

     

    Jugée pour violence suivie de mutilation ou infirmité permanente et privation de soins sur mineur, Rose-Marie Da Cruz encourt 20 ans de prison. Son mari, un temps mis en examen, a pour sa part bénéficié d’un non-lieu. L’homme, un maçon alors au chômage, a toujours maintenu avoir ignoré la présence d’un enfant dans cette voiture qu’il ne conduisait pas - il n’a pas le permis. De même, n’aurait-il pas vu que son épouse était enceinte, ce que cette dernière explique par son propre déni de grossesse.

    Pendant deux ans, Rose-Marie Da Cruz (ici en 2013) a caché l’existence de son bébé à toute sa famille./TF1

    Un phénomène psychique encore en partie mystérieux qui divise les experts. Déni total ou partiel, dénégation voire dissimulation de grossesse, les termes et ce qu’ils recouvrent en termes d’intention feront sans doute l’objet d’âpres débats à l’audience. Me Chrystèle Chassagne-Delpech, avocate de l’accusée, avait tôt fait savoir sa position : « On est totalement dans le déni de grossesse », avait-elle affirmé, en écho aux déclarations de sa cliente qui, tout en évoquant un bébé qu’elle aimait, avait aussi parlé de Serena comme d’une « chose » qu’il « fallait maintenir en vie ». « Il ne faudrait pas sombrer dans la caricature du déni de grossesse. Elle avait préparé l’accouchement, les serviettes, les ciseaux pour couper le cordon… elle savait ce qu’elle faisait », souligne Me Rodolphe Costantino, avocat de l’association Enfance et Partage, partie civile, qui juge cette thèse « déresponsabilisante ». Le procès est prévu jusqu’au 21 novembre.

    Le Parisien

    Le comble de l'horreur !

    Il faut la stériliser


  • Commentaires

    1
    Rakia
    Lundi 12 Novembre 2018 à 16:12
    Coucou Chantou ! Pauvre bébé ,elle ne méritait pas d’avoir une mère monstre qui se cachait derrière le déni de grossesse ,elle est à cracher,cette énergumène sans cœur ,honte à elle ! Elle mérite de la prison ferme à vie avec la moitié dans un asile de fous ! Je souhaite à la pauvre petite une vie meilleure et qu’elle oublie à jamais sa peur de l’enfermement !
    2
    Lundi 12 Novembre 2018 à 17:58

    ce qui parait  invraisemblable  c' est qu' elle  a parfaitement élevé ses autres enfants !

     Quelle  horreur

    3
    fripouille
    Lundi 12 Novembre 2018 à 18:11

    On découvre à présent cette pathologie de déni de grossesse, mais cette femme avait déjà eu des enfants ! Donc ce n'était pas nouveau pour elle. C'est incompréhensible pour moi.

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    4
    françoise
    Lundi 12 Novembre 2018 à 18:29

    Cette salope n'est pas à stériliser mais à TUER!

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