• « J’ai peur pour ma vie et pour ma fille » : le cri de Laura suite à la remise en liberté de son ex violent

    « J’ai peur pour ma vie et pour ma fille » : le cri de Laura suite à la remise en liberté de son ex violent

    Il a été remis en liberté il y a trois mois, et depuis Laura ne dort plus. Après dix mois de détention provisoire, son ex-compagnon est sorti de prison en février dernier, et attend son procès. Une situation intenable pour la jeune femme qui a interpellé le gouvernement sur Twitter, le 14 mai dernier. « A l’aide » : c’est par ce cri qu’elle débute son thread, rappelant qu’elle se sent « traquée comme 1 bête sauvage ».

    Dans la nuit du 16 au 17 avril 2018, son compagnon a frappé Laura et a tenté de l’étrangler devant leur petite fille de deux ans. Ce sont leurs voisins à Antony (Hauts de Seine) qui ont appelé la police.  L’homme a alors été mis en examen et placé en détention provisoire pour « tentative d’homicide », mais est sorti le 14 février. Laura a peur, elle raconte sur Twitter avoir croisé cet homme devant le domicile de ses parents. Il est pourtant sous contrôle judiciaire et a interdiction d'approcher Laura. « Je suis désespérée par notre système judiciaire qui abandonne les victimes. Je veux juste que ça s’arrête et avoir la paix. J’ai peur pour ma vie, et aussi pour celle de ma fille. Je ne sais pas si je vais mourir demain. Protégez-moi ! Protégez ma fille jusqu’au procès », écrit la jeune femme.

    54 femmes ont été tuées depuis le début de l’année

    Laura ne veut plus se taire. Après cinq années confrontées aux violences conjugales, elle a décidé de témoigner pour être entendue et protégée. Quitte à revivre cette terrible nuit d’avril 2018. « Ma fille hurlait. J'ai vu la mort dans ses yeux, je me suis dit "Il faut que je sorte de l'appartement, il faut que je sorte de cet appartement, je vais mourir, je vais mourir". Et là il m'a cogné la tête contre le mur, plusieurs fois, je suis tombée par terre. Je n'avais plus de force, plus de force », s’est-elle remémorée avec douleur devant la caméra de « BFM ».

    Le cauchemar est pourtant loin d’être terminé pour la jeune femme qui craint encore pour sa vie. Et notamment depuis que son ex compagnon est sorti de prison. Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes, interpellée par Laura sur Twitter a confirmé au « Figaro » suivre la situation de près : « Chaque jour, on reçoit des dizaines d’interpellations sur des cas particuliers de violences (…) À chaque fois on passe l’affaire au préfet et aux ministères concernés et on suit le dossier au jour le jour ». De son côté, la garde des Sceaux Nicole Belloubet a réaffirmé dans une nouvelle circulaire envoyée à tous les procureurs « le caractère prioritaire de la lutte contre les violences conjugales ». Elle souhaite une « véritable culture de la protection des victimes » et incite les magistrats à « poursuivre les efforts » pour « une réponse ferme et réactive », suite à la « répétition d'homicides conjugaux ». Il y a urgence en effet. Depuis le début de l’année 2019, ce sont 54 femmes qui ont déjà perdu la vie, alerte la page Facebook « Féminicides par compagnons ou ex ». Parmi elles, Laura, 22 ans, Marie-Alice, 53 ans, Martine, 64 ans, Sandra, 31 ans, Chloé, 33 ans…. Ne les oublions pas.

    ELLE


  • Commentaires

    1
    Rakia
    Lundi 20 Mai 2019 à 18:52

    Pauvre femme ,on voit sur son visage qu’elle est terrorisée ,c’est horrible ! 

    Il est urgent que les autorités durcissent les peines ,un homme violent n’a 

    pas sa place dans la société ,il doit  être enfermé dans un asile pour calmer ses nerfs ! 

     

    2
    Lundi 20 Mai 2019 à 19:11

    c' est de la non assistance  à  personne en  danger ,   et  l' état  comme  la  justice   sont responsables

    3
    Françoise
    Lundi 20 Mai 2019 à 19:40

    j'ai écouté de témoignage poignant de jeune femme à la télé ! Nous avons vraiment pour ce genre d'affaire un justice complètement pourrie ,pas étonnant  qu'il y est un nombre effarant de récidives de passages à l'acte ! c'est la prison tout de suite ,et pas de liberté en attendant le procès ,c'est la porte ouverte au crime et seule la justice est responsable ! On met en taule de suite un gilet jaune qui a soi-disant boxer un flic ,et ce genre de mec,comme d'autres avant lui  bénéficient  de liberté alors qu'ils sont dangereux à l'extrême ! Normal il y a des juges ,des avocats des flics qui tabassent leur femme alors ces ordures  se soutiennent entre eux !

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