• Affaire Tariq Ramadan : l’islamologue mis en examen pour le viol de deux autres femmes

    Ces deux femmes ont été identifiées sur des photos retrouvées dans l’ordinateur de l’islamologue de 57 ans qui continue de nier toutes les accusations.

    L’enquête sur Tariq Ramadan s’élargit. L’islamologue suisse a été mis en examen pour le viol de deux autres femmes, identifiées l’an dernier par l’enquête, au terme de son interrogatoire jeudi au tribunal de Paris, a indiqué son avocat.

    Ces deux femmes, interrogées comme témoin par les policiers en février 2019, ont été identifiées sur des photos retrouvées dans l’ordinateur de l’homme de 57 ans, qui conteste toutes les accusations.

    Déjà mis en examen pour deux viols qu’il conteste, Tariq Ramadan, était entendu jeudi par les juges d’instruction parisiens, plus d’un an après son dernier interrogatoire sur le fond du dossier.

    Une caution de 300 000 €

    L’intervenant à l’université d’Oxford était convoqué le 23 janvier mais il avait fait ce jour-là un malaise au rez-de-chaussée du tribunal et l’audition avait été annulée.

    Son dernier interrogatoire sur le fond remonte au 22 octobre 2018, jour de sa volte-face : après neuf mois de détention et de dénégations, Tariq Ramadan avait reconnu avoir eu des rapports sexuels avec ses deux premières accusatrices, mais selon lui « consentis ».

    Il avait été libéré le 16 novembre 2018, après le versement d’une caution de 300 000 € et la remise de son passeport suisse. L’homme est mis en examen depuis le 2 février 2018 pour « viol » et « viol sur personne vulnérable », pour les faits dénoncés par deux femmes, Henda Ayari et « Christelle », respectivement en 2012 à Paris et en 2009 à Lyon.

    Une troisième femme, Mounia Rabbouj, l’a ensuite accusé de neuf viols sur la période 2013-2014. Pour ces faits, il n’est pas poursuivi.

    Le Parisien


    3 commentaires
  • Un soldat algérien a perdu la vie dimanche dans un attentat à la voiture piégée, à la frontière avec le Mali, dans ce qui constitue le premier attentat suicide aux explosifs en Algérie depuis 2017.

    Un attentat suicide à la voiture piégée a fait un mort dans une caserne militaire algérienne, dimanche 9 février, dans la zone frontalière de Timiaouine, près du Mali, a annoncé le ministère algérien de la Défense dans un communiqué. 

    "Un détachement de l'Armée Nationale Populaire (ANP) a été la cible, ce jour à 10 H 50, à Bordj Badji Mokhtar en 6e région militaire, d'un kamikaze à bord d'un véhicule tout terrain piégé", selon le communiqué.

    "Aussitôt identifié, le militaire chargé du contrôle de l'accès est parvenu à mettre en échec la tentative d'entrée en force du véhicule suspect, cependant le kamikaze a fait exploser son véhicule, causant le décès du militaire en faction", a précisé le texte.

    L'identité de l'assaillant n'a pas été communiquée.

    En 2017, une attaque du groupe État islamique

    Cet attentat, non revendiqué à ce stade, est le premier dans le sud du pays depuis de nombreuses années.  

    L'attaque de dimanche survient au moment où l'Algérie s'efforce de s'impliquer dans le règlement des crises régionales, en Libye et au Sahel. 

    Alger, inquiète des risques d'instabilité dans le sud du pays, avait servi de médiateur en 2014-2015 entre le gouvernement de Bamako et des groupes rebelles armés du nord du Mali.

    Le dernier attentat suicide contre des forces algériennes remonte au 31 août 2017.

    Deux policiers algériens avaient péri lorsqu'un membre du groupe Etat islamique (EI) avait déclenché ses explosifs en tentant d'entrer dans un bâtiment de la police à Tiaret, à 350 km au sud-ouest d'Alger.

     France 24


    2 commentaires
  • Arrêté à Marseille, le djihadiste syrien Majdi Mustafa Nema séjournait en France en règle

    Soupçonné de crimes de guerre et de tortures en Syrie et arrêté il y a huit jours à Marseille, Majdi Mustafa Nema séjournait en France avec un visa en règle.

    Que faisait-il en France ? Majdi Mustafa Nema, un Syrien de 31 ans arrêté par les gendarmes pour « crimes de guerre », « tortures » et « complicité de disparitions forcées » à Marseille (Bouches-du-Rhône), mercredi 29 janvier, habitait en plein centre-ville, dans le quartier de Noailles, où il partageait un modeste appartement en colocation. Il était étudiant à l’université Marseille-Provence dans le cadre d’un programme d’échange Erasmus.

    L’enquête cherche à retracer son parcours. Les investigations, menées par le pôle crime contre l’humanité du parquet national antiterroriste et l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre s’orientent vers ses nombreux contacts, les conditions de son entrée en France et ses voyages en Europe, notamment en Italie. Majdi Mustafa Nema se trouvait en situation régulière en France : il avait obtenu un visa Schengen (espace de sécurité de l’Union européenne) délivré par le consulat de France à Istanbul (Turquie).

    Ancien officier déserteur de l’armée de Bachar el-Assad

    L’ex-combattant est pourtant loin d’être un inconnu pour les services occidentaux. Dès le début de la révolution syrienne en 2011, cet ancien officier déserteur de l’armée de Bachar el-Assad avait rejoint les rebelles du groupe radical islamiste Jaysh al-Islam (armée de l’islam).

    Ses quelque 20 000 combattants tenaient d’une poigne de fer, sous le régime de la charia, la loi islamique, le quartier de la Ghouta orientale, la grande banlieue de Damas. Ils sont notamment soupçonnés d’avoir enlevé et torturé quatre défenseurs des droits humains, dont l’icône de la révolution syrienne Razan Zaitouneh. Des victimes présumées mortes, mais dont le corps n’a jamais été retrouvé.

    Sous le nom de guerre d’« Islam Alloush », Nema s’était imposé comme porte-parole de l’organisation et selon un témoin cité par la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) comme recruteur d’enfants soldats.

    Autoproclamé chercheur, sans cacher son passé

    Après avoir rompu avec Jaysh al-Islam, dans des conditions encore floues en 2016, l’islamiste avait gagné la Turquie, dont le régime est considéré dans les milieux diplomatiques occidentaux comme l’un des parrains politiques du groupe. Sans chercher à masquer son passé, il s’était refait une virginité sur les réseaux sociaux, se présentant comme un spécialiste de la géopolitique locale. À Istanbul, il explique fréquenter un cercle de réflexion, le « Toran Center for strategic studies », se définissant, selon un document diffusé sur Facebook, comme « chercheur spécialisé en affaires syriennes », notamment pour les questions « de sécurité et de terrorisme ». Il ne cache pas avoir été « profondément impliqué dans la révolution syrienne ».

    C’est depuis Istanbul qu’il sollicite sous sa véritable identité la délivrance d’un visa pour étudier en France. Il rédige alors une lettre de motivation pour l’Institut de recherche sur le monde arabe et musulman (Iremam) de l’université Aix-Marseille, relevant du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Il obtient le sésame valable à partir du 5 novembre 2019. « Un visa court séjour » a été délivré « sur la base d’un dossier complet », a confirmé ce jeudi la porte-parole du Quai d’Orsay, qui précise que les « services ministériels compétents », en l’occurrence ceux de l’Intérieur, ont été préalablement consultés. Le visa arrivait à expiration le 5 février.

     

    En France, le groupe Jaysh al-Islam n’est pas considéré comme terroriste. Au moment de la délivrance du visa, Majdi Mustafa Nema n’était visé par aucun mandat d’arrêt, mais sa personnalité sulfureuse était connue. Et dès le mois de juillet 2019, son nom était cité dans une plainte de la FIDH visant les exactions de Jaysh al-Islam. Au cours de son audition, l’intéressé aurait indiqué avoir été également inscrit dans une université en Angleterre mais, selon une source proche du dossier, il a essuyé un refus. Majdi Mustafa Nema conteste les accusations portées contre lui.

    Le Parisien


    7 commentaires
  • En Allemagne, une adolescente autorisée à porter le niqab à l'école

    Illustration

    Dans cette affaire, la justice allemande a donné tort aux autorités. Une adolescente de Hambourg va pouvoir assister à  ses cours en portant le niqab, ce voile intégral recouvrant le visage à  l'exception des yeux.  

     

    LIEN de l'article :

    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/en-allemagne-une-adolescente-autorisée-à-porter-le-niqab-à-lécole/ar-BBZDIl2?ocid=spartanntp


    6 commentaires
  • La police britannique mène des perquisitions au lendemain d’une attaque au couteau perpétrée par un condamné pour terrorisme en liberté conditionnelle qui a poussé le gouvernement à promettre des mesures supplémentaires contre les auteurs de tels délits.

    « Des perquisitions sont menées à deux adresses résidentielles dans le sud de Londres et dans la zone de Bishop’s Stortford », petite ville au nord de la capitale, a indiqué la police dans un communiqué. « Aucune arrestation n’a été effectuée et l’enquête se poursuit à un rythme soutenu », a-t-elle ajouté.

    Sudesh Amman, 20 ans, a poignardé deux personnes dimanche peu avant 14 heures dans une rue commerçante du quartier londonien de Streatham, avant d’être abattu par la police.

    Cette attaque « de nature islamiste », selon la police, a conduit le Premier ministre Boris Johnson à promettre dès lundi « des changements fondamentaux » dans le traitement des auteurs d’actes terroristes.

    Durcissement législatif

    Son gouvernement avait déjà annoncé un durcissement législatif à la suite de l’attaque qui avait fait deux morts fin novembre à London Bridge, en plein centre de Londres, perpétrée par un djihadiste également en liberté conditionnelle.

    Le projet de loi, qui prévoit notamment d’alourdir les peines pour les auteurs d’actes terroristes et d’interdire leur libération anticipée, doit être déposé prochainement au Parlement, où les conservateurs disposent d’une très large majorité.

    Une troisième personne a été blessée dimanche par un éclat de verre provoqué par un tir des forces de l’ordre.

    Le Parisien

    En Angleterre, pas mieux qu'en France !


    3 commentaires
  • Un ancien porte-parole du groupe islamiste syrien Jaysh al Islam (Armée de l'islam) a été interpellé mercredi 29 janvier à Marseille et mis en examen pour crime de guerre vendredi, a appris franceinfo de source judiciaire. Il s'agit d'un Syrien, né en 1988, qui se trouvait sur le territoire français au titre d'un visa Erasmus. Il est notamment soupçonné de tortures. Les faits qui lui sont reprochés ont été commis entre 2013 et 2016.

     

    Plusieurs associations se félicitent

    La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression (CSM) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) saluent vendredi dans un communiqué cette mise en examen. Elle marque selon ces associations "le début de la première information judiciaire portant sur les crimes commis en Syrie par le groupe rebelle islamiste".

    Le groupe Jaysh al Islam est également soupçonné d’avoir enlevé, détenu, et torturé l’avocate syrienne des droits humains Razan Zaitouneh, disparue depuis décembre 2013 avec d'autres de ses collègues. La FIDH, le CSM et la LDH, qui représentent une vingtaine d'autres victimes et leurs familles, assurent avoir porté plainte contre le groupe islamiste le 26 juin 2019. Selon elles, l'homme interpellé à Marseille "figure parmi les hauts responsables de Jaysh Al Islam".BREAKING

    Nous ne doutons pas que cette information judiciaire permettra de contribuer à faire la lumière sur les graves crimes commis par Jaysh al Islam, ainsi que sur la disparition de la célèbre avocate et activiste des droits humains Razan Zaitouneh, son mari Waël, et leurs deux collègues", a indiqué dans ce communiqué Clémence Bectarte, avocate et coordinatrice du Groupe d’action judiciaire de la FIDH.

    "L’engagement pacifique de Razan, sa droiture, ses valeurs, sont restés emblématiques des espoirs portés à ses débuts par le soulèvement démocratique syrien. Il est temps que les Syriens sachent enfin ce qui lui est arrivé", a-t-elle conclu.

    franceinfo


    3 commentaires
  •  Que peut-on dire à propos de la religion ?

    Telle est la question soulevée par l'affaire Mila, du nom d'une adolescente iséroise victime de menaces de mort après avoir tenu des propos insultants sur l'islam. Depuis le 19 janvier, la jeune fille se retrouve au cœur d'une vive polémique après avoir publié une vidéo sur son compte Instagram, dans laquelle elle répondait aux insultes d'un homme de confession musulmane. Selon elle, celui-ci l'aurait traitée de "sale gouine" après qu'elle a refusé ses avances. La lycéenne a répliqué en qualifiant l'islam de "religion de haine". Et d'ajouter : "Je déteste toutes les religions !"

    LIEN de l'article :

    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/libert%c3%a9-de-conscience-d%c3%a9lit-de-blasph%c3%a8me-incitation-%c3%a0-la-haine-que-dit-le-droit-fran%c3%a7ais-concernant-laffaire-mila/ar-BBZrRMm?li=AAaCKnE&ocid=PerDHP


    4 commentaires
  • L’agression s’est produite ce lundi en fin d’après-midi au moment de la distribution du repas. Un élève surveillant venait d’ouvrir la porte d’une cellule lorsqu’un détenu qui avait confectionné une arme blanche artisanale avec une lame de rasoir s’est jeté sur le fonctionnaire.

    « Allah Akbar, je vais te crever »

    Le détenu a alors tenté d’atteindre le surveillant à la gorge avec son arme, puis sur le haut du corps en hurlant « Allah Akbar, je vais te crever » explique le syndicat UFAP UNSA dans un communiqué. Des hurlements confirmés également par deux sources différentes à Midi-Libre.

    L’agresseur a ensuite saisi la victime par son polo et a tenté de la traîner au sol. Le fonctionnaire est parvenu à se défaire de son emprise, l’a repoussé puis est parvenu à refermer la porte de la cellule.

    Une équipe d’intervention a ensuite conduit le détenu au quartier disciplinaire. Deux armes artisanales ont été découvertes sur l’agresseur indique le syndicat. Le fonctionnaire sous le choc a été conduit au CHU. Il ne serait heureusement que légèrement blessé.

    Une enquête pour tentative d’assassinat

    Une enquête de flagrance a été ouverte pour « tentative d’assassinat » a confirmé le parquet. Les investigations ont été confiées aux policiers de la sûreté départementale de Nîmes.

    L’agresseur n’était pas connu pour sa radicalisation jusqu’ici selon le quotidien qui évoque des problèmes psychiatriques chez ce dernier. L’homme avait déjà fait l’objet d’une procédure suite à l’agression d’un surveillant pénitentiaire en décembre dernier.

    ACTU 17

    C'est fou ce qu'il y a comme malades psychiatriques !


    3 commentaires
  • Le groupe Etat islamique dit vouloir lancer une "nouvelle phase" en ciblant Israël

    L'Etat islamique menace nommément les juifs. Le groupe islamiste a affirmé, lundi 27 janvier, dans un message audio, vouloir lancer une "nouvelle phase" de son "jihad", en ciblant spécifiquement Israël.

    Cet appel est lancé alors que le président américain, Donald Trump, reçoit lundi son "ami" Benyamin Nétanyahou avant de présenter un plan de paix régional jugé "historique" par Israël, mais rejeté par avance avec force par les Palestiniens.

    "Rendre ce qu'ils ont volé aux musulmans"

    Le nouveau chef de l'EI, Abou Ibrahim Al-Hachemi Al-Qourachi, est "déterminé" à entamer une "nouvelle phase qui n'est autre que de combattre les juifs et de rendre ce qu'ils ont volé aux musulmans", a affirmé le porte-parole de l'EI, Abou Hamza El-Qourachi, dans ce message d'une durée de 37 minutes diffusé sur l'application Telegram. "Les yeux des soldats du califat, où qu'ils se trouvent, sont toujours [rivés] sur Jérusalem", a ajouté le porte-parole de l'EI.

    Dans les prochains jours, si Dieu le veut, vous verrez (...) ce qui vous fera oublier les horreurs.

    Abou Hamza El-Qourachi, porte-parole de l'Etat islamique

    Le message n'a pu être immédiatement authentifié mais l'enregistrement a été diffusé sur les organes de propagande habituels du groupe sur les réseaux sociaux.

    franceinfo


    3 commentaires
  • Une centaine de dossiers de policiers sont en cours d’évaluation après des signalements faisant état de signes de radicalisation chez ces fonctionnaires. Aucun cas avéré n’a été déterminé à ce stade.

    106 dossiers de policiers sont actuellement examinés révèle France Inter. Ces derniers ont tous fait l’objet de signalements faisant état de soupçons de radicalisation. Toutefois, il n’y a à ce jour aucun dossier au niveau national qui a fait apparaître une radicalisation certaine d’un policier.

    Depuis l’attaque au couteau de la préfecture de police le 3 octobre dernier, il y a eu au total 74 signalements différents dans le ressort de la préfecture de police de Paris indique la radio. Plusieurs dizaines de dossiers sont toujours en cours d’évaluation alors que 27 ont été clôturés et classés sans suite.

    Une vague de signalement avait eu lieu après la tuerie de la préfecture de police qui a fait 4 morts, sans prendre en compte le décès de l’assaillant, Mickaël Harpon, abattu par un policier.

    Un « criblage » réalisé par les services de renseignement

    Chargé d’examiner ces dossiers, le Groupe d’évaluation central (GEC) se prononce chaque semaine sur les cas de suspicion de radicalisation, en fonction de l’avancée des « criblages ».

    Il s’agit d’enquêtes internes réalisées par les différents services de renseignement, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le Service central du renseignement territorial (SCRT) qui est le service de renseignement de la direction centrale de la Sécurité publique (DCSP), ainsi que la DRPP, la Direction du renseignement de la préfecture de polcie. L’entourage, les fréquentations et les habitudes des fonctionnaires concernés sont passés au peigne fin.

    Une dizaine de policiers ont fait l’objet de mesures conservatoires et préventives

    Parmi les policiers visés par ces signalements, une dizaine ont fait rapidement l’objet de mesures conservatoires et préventives : ils ont été désarmés et certains suspendus. Trois policiers sont toujours actuellement suspendus et deux désarmés, toujours selon la radio qui précise que le nombre de signalements a « fortement réduit » ces dernières semaines.

    ACTU 17


    3 commentaires
  • Le gouvernement doit présenter un plan de lutte contre le communautarisme et ses dérives. Plusieurs réunions se sont déjà tenues à l’Élysée sur ce sujet et le ministère de l’Intérieur s’active lui aussi sur la question alors que la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a réalisé une inquiétante cartographie.

    Emmanuel Macron avait rappelé peu après l’attaque au couteau de la préfecture de police, l’importance de la lutte contre le communautarisme. Le gouvernement planche depuis sur un plan pour contrer le phénomène, qui est l’un des leviers de l’islamisme. Un plan qui sera prêt avant les municipales selon une source élyséenne citée par Le Journal du Dimanche qui révèle ces informations. Emmanuel Macron pourrait lui-même porter ce dossier.

    Le sujet a été abordé en conseil des ministres au cours du mois de décembre mais également le 6 janvier dernier. De plus, deux réunions des membres du gouvernement concernés par ce dossier se sont tenues les 5 et 16 décembre au palais de l’Élysée ; l’objectif étant de soumettre des propositions fortes à Emmanuel Macron, à sa demande. Le chantier est énorme insiste l’hebdomadaire.

    Une cartographie des quelques 150 quartiers « tenus » par les islamistes

    Christophe Castaner est directement concerné par cette demande et a adressé un télégramme aux préfets le 5 janvier dernier, après l’attaque de Villejuif, les invitant à réunir les GED (groupes d’évaluation départementaux).

    Dans le même temps, le ministre de l’Intérieur a eu connaissance d’un document de la DGSI classé secret-défense, qui vient de cartographier les quelques 150 quartiers « tenus » par les islamistes. Aucun des ministres concernés n’a pu consulter le document explique Le JDD : c’est un fonctionnaire assermenté qui leur a présenté oralement.

    Des « micro-territoires qui se salafisent dans des zones improbables »

    On y retrouve les banlieues des trois plus grandes villes de France, Paris, Marseille et Lyon, mais également plusieurs cités du département du Nord, notamment Maubeuge où l’Union des démocrates musulmans de France (UDMF) a atteint le score de 40% dans un bureau de vote, et où « la situation est alarmante ». L’agglomération de Denin ou encore Roubaix sont concernés par le phénomène, selon un préfet.

    Annemasse (Haute-Savoie), Bourg-en-Bresse, Oyonnax (Ain) ou Bourgoin-Jallieu (Isère) sont aussi cités. Un préfet a évoqué la commune de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), faisant état de « micro-territoires qui se salafisent dans des zones improbables ».

    Une circulaire de la place Beauvau

    Les préfets ont également été destinataires d’une circulaire venant du ministre de l’Intérieur, le 27 novembre dernier, mentionnant que « la lutte contre l’islamisme et le repli communautaire constitue un nouvel axe de [leur] action ». Christophe Castaner réclame que les services de l’État se penchent sur « le suivi de la déscolarisation » ainsi que sur le respect des réglementations » en matière « d’hygiène », « d’activités sportives », « d’accueil des mineurs », de « fraudes » et de « blanchiment ».

    Le but est aussi d’organiser le partage d’informations entre les services de l’État explique un haut fonctionnaire à l’hebdomadaire, qui précise que le « niveau d’informations partagées (…) y compris entre l’État et la commune, et même au sein d’une préfecture », est de l’ordre de zéro. Le décloisonnement entre les administrations est bel et bien crucial.

    ACTU 17


    3 commentaires
  • Signalé par sa hiérarchie, ce fonctionnaire, en poste à l’accueil dans un commissariat du sud de la Seine-Saint-Denis, est "apparenté à l'un des tueurs du Bataclan", via son épouse qui a "un lien dans son cercle familial proche".

    La nouvelle commission interministérielle chargée d'évaluer les suspicions de radicalisation dans la fonction publique est saisie du cas d'un agent administratif de la préfecture de police de Paris ayant fait l'objet d'un signalement, révèle France Inter samedi 25 janvier. Celui-ci pourrait être radié prochainement.

    Ce fonctionnaire, en poste à l’accueil dans un commissariat du sud de la Seine-Saint-Denis (qui dépend de la préfecture de police de Paris), est "apparenté à l'un des tueurs du Bataclan", confie une source proche du dossier, via son épouse qui a "un lien dans son cercle familial proche".

    Signalé après un "incident"

    Il a été signalé par sa hiérarchie après un "incident", explique à France Inter un commissaire de police en poste dans le département au moment des faits. "Un jour, poursuit le commissaire, alors qu'il était à l'accueil, il n'a pas fait remonter comme il aurait fallu un signalement sur un possible départ en Syrie." Toujours selon le commissaire, ce fonctionnaire "refusait d'être dans un bureau avec des femmes". "On a su très vite qu'il fréquentait deux mosquées très rigoristes du département", ajoute-t-il.

    Le fonctionnaire en question s'est finalement mis en arrêt maladie pour une dépression que le commissaire attribue au fait que "tout le monde était au courant de son lien familial dans ce commissariat." 

    Il ne présente pas d'indice de radicalisation violente

    Le dossier, fruit d'une surveillance qui dure depuis trois ans, n'a jamais été transmis au Parquet national antiterroriste, signe que l'homme ne présente pas d'indice de radicalisation violente ou de liens avec une organisation terroriste, selon plusieurs sources.

    Un haut gradé témoigne de son embarras auprès de France Inter : "À part un signalement, on ne sait pas ce qu'on peut faire. Est-ce que l'on peut vraiment suspendre un policier parce qu'il est musulman ? Mais peut-on prendre le moindre risque dans une profession comme la nôtre ?"

    franceinfo


    2 commentaires
  • Farès a été condamné à Paris vendredi, pour avoir incité des dizaines de jeunes à partir faire le djihad en Syrie

    Il avait été arrêté en Turquie en 2014. L’ex-recruteur djihadiste Mourad Farès, 35 ans, a été condamné vendredi soir à Paris à 22 ans de réclusion criminelle pour avoir incité des dizaines de jeunes à partir faire le djihad en Syrie et pour y avoir dirigé un groupe de combattants francophones.

    La cour d’assises spéciale a assorti cette condamnation, conforme aux réquisitions de l’avocate générale, d’une période de sûreté des deux tiers. Mourad Farès, qui avait fui la Syrie à l’été 2014, un an après son arrivée, est resté impassible dans le box à l’énoncé du verdict. La représentante de l’accusation avait appelé à sanctionner son rôle « déterminant » dans l’embrigadement de nombreux jeunes, voire très jeunes, et fustigé chez l’accusé l’absence d’un « réel repentir ».

    Des « regrets »

    Vendredi, « pour la première fois » depuis son incarcération en France en septembre 2014, Mourad Farès avait exprimé ses « regrets », mais il a « une responsabilité plus importante que celle qu’il a accepté d’endosser », avait estimé la magistrate.

    A l’audience, l’accusé s’était défendu d’être un recruteur de premier plan, reconnaissant avoir pu « indirectement » inciter à des départs via ses vidéos de propagande et avoir « facilité » de nombreux passages en Syrie, rejointe en juillet 2013 après un périple en voiture à travers l’Europe.

    S’il a admis avoir fourni le contact d’un passeur à un groupe de dix Strasbourgeois entrés en Syrie mi-décembre 2013 – dont faisait partie Foued Mohamed-Aggad, l’un des futurs kamikazes du Bataclan –, il a nié avoir eu une quelconque influence sur leur départ. Ce qu’ont aussi assuré des ex-membres du groupe entendus comme témoins, après avoir pourtant accablé Mourad Farès à leur retour en France.

    Filière strasbourgeoise

    « Qu’on appelle ça recruter, inciter, aider : il est un élément déterminant dans le départ des Strasbourgeois et un catalyseur pour de nombreux autres », une « quarantaine de personnes » au total, avait appuyé la représentante de l’accusation. Pour cette dernière, Mourad Farès s’était radicalisé « avant » sa rencontre fin 2012 avec son « mentor » Oumar Diaby, un important recruteur aussi connu sous le nom d’Omar Omsen dont il s’est dit « l’une des victimes ».

    Car l’accusé a « développé une propagande élaborée dès la fin 2012 », « réalisant » notamment une vidéo appelant au djihad et visionnée par « 200 à 300.000 » personnes. es réseaux sociaux lui « confèrent une visibilité exceptionnelle », mais Mourad Farès « va au-delà des échanges virtuels pour organiser des rencontres », avec des candidats au djihad de toute la France rencontrés sur Internet, avait ajouté la représentante de l’accusation.

    L’avocat de Mourad Farès, Paul Fortin, avait lui interrogé « l’influence réelle » de cette propagande sur des jeunes qui ont dit lors des débats « qu’ils seraient partis sans lui ». « Je n’ai pas le sentiment qu’il faisait du bourrage de crâne », avait-il insisté.

    Mourad Farès, qui réfute avoir combattu en Syrie, a pour l’avocate générale « participé à des actions armées » au sein de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, devenu Etat islamique en 2014), avant de quitter l’organisation terroriste pour intégrer la brigade d’Oumar Diaby, affiliée au Front al-Nosra (ex-branche syrienne d’Al Qaida).

    « Passé à autre chose »

    La cour d’assises a également reconnu Mourad Farès coupable d’avoir « dirigé » début 2014 cette brigade de jeunes combattants francophones, en l’absence d’Oumar Diaby, alors parti au Sénégal.

    Contestant ce rôle de « direction », Mourad Farès – condamné aussi pour financement du terrorisme – avait évoqué une « participation active à une certaine logistique, essentiellement pour l’hébergement ». Mais « diriger, c’est conduire, mener, gérer, régler », avait rétorqué l’avocate générale.

    Au retour d’Oumar Diaby en Syrie en février-mars 2014, Mourad Farès avait quitté le groupe suite à une « dispute » qui, a-t-il assuré, n’était pas « une lutte de pouvoir », puis la Syrie quatre mois plus tard. Arrêté en Turquie, il avait été remis à la France en septembre 2014 et collaboré avec les autorités.

    Dans ses derniers mots avant que la cour ne se retire pour délibérer, Mourad Farès avait assuré être « passé à autre chose depuis un bon moment ». « Il n’est plus dangereux », avait également plaidé Me Fortin.

    La cour d’assises a par ailleurs condamné Ali Eddine Benali, 25 ans, qui comparaissait libre sous contrôle judiciaire pour avoir tenté de rejoindre la Syrie avec Mourad Farès, à cinq ans d’emprisonnement, entièrement assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant trois ans.

    Deux autres participants au voyage, Bilel Ben Mimoun et Hachmi Hattabi, présumés morts en Syrie et qui étaient jugés par défaut, ont été condamnés à trente ans de réclusion criminelle, dont deux tiers de sûreté.

    20 Minutes


    3 commentaires
  • Cette opération fait suite à un signalement des renseignements territoriaux sur la possible présence d'une personne pouvant faire partie de la mouvance islamiste

    Le parquet antiterroriste (Pnat) se saisit ce jeudi après la découverte d’explosifs dans un immeuble du centre-ville d’Epinal. Cette enquête est désormais ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « détention et fabrication d’engins explosifs en relation avec une entreprise terroriste », a indiqué le Pnat. Le procureur de la République d’Epinal, Nicolas Heitz, a précisé qu’un homme avait été interpellé dans cette affaire.

    En début de matinée, des policiers du commissariat de la ville et du Raid (unité de Recherche, assistance, intervention, dissuasion) de Nancy ont investi un immeuble du centre. « Il s’agit d’une visite domiciliaire administrative autorisée par un juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Paris en lien avec le parquet antiterroriste », a dit Nicolas Heitz. Une source policière a confirmé à l’AFP qu’il s’agissait d’une intervention « sur fond » de terrorisme.

    Une équipe de démineurs sur place

    Nicolas Heitz s’est rendu sur place « compte tenu des objets qui ont été découverts », a-t-il déclaré, confirmant qu’il s’agissait de produits explosifs, sans plus de détails. Une équipe de démineurs était attendue sur place afin de déterminer la nature de ces explosifs, a-t-il ajouté.

    Selon le journal Vosges matin, qui a révélé les faits, cette opération policière « fait suite à des signaux faibles des renseignements territoriaux évoquant la possible présence dans un immeuble de la rue d’une personne pouvant faire partie de la mouvance islamiste ».

    La rue a été bouclée, selon le maire, Michel Heinrich, mais « il n’y a pas eu de confinement d’école, collège ou lycée, sauf un à l’initiative du chef d’établissement ». « C’est très calme, même s’il y a eu de l’agitation sur les réseaux sociaux », a commenté Michel Heinrich.

    20 Minutes


    3 commentaires
  • L'État islamique aurait trouvé son nouveau leader

    Selon le « Guardian », il s'agirait d'un membre fondateur du groupe terroriste nommé quelques heures après la mort d'Abu Bakr al-Baghdadi en octobre dernier.

    Al-Baghdadi aurait été rapidement remplacé à la tête de Daech. Selon les informations du Guardian, qui s'appuie sur des sources officielles au sein de deux différentes agences de renseignements, un homme du nom d'Amir Mohammed Abdul Rahman al-Mawli al-Salbi aurait été nommé nouveau leader de l'État islamique, succédant à celui qui, en octobre dernier, a succombé à une attaque des forces américaines. Le journal britannique déclare avoir appris que Salbi a été nommé quelques heures seulement après la mort d'al-Baghdadi, relançant ainsi les rumeurs quant à la vague de reconstruction de l'EI.

    Si le nom de guerre qui circulait à l'époque pour évoquer ce remplaçant, Abu Ibrahim al-Hashimi al-Quraishi, n'évoquait rien aux espions sur place, les trois mois qui ont suivi son accession à la tête du groupe terroriste ont permis de découvrir et d'assurer qu'il s'agissait de l'homme en question. Al-Salbi, issu d'une famille irakienne et du Turkménistan, aurait un profil similaire à celui d'al-Baghdadi. Il est considéré comme l'un des fondateurs de l'État islamique et comme l'un de ses idéologues parmi les plus influents. Avant la mort d'Abu Bakr al-Baghdadi, les États-Unis avaient placé une prime de 5 millions de dollars sur la tête d'al-Salbi ainsi que sur deux autres membres fondateurs de Daech, craignant que l'un d'entre eux ne lui succède.

    Les services de renseignements cités par le Guardian ont pour l'heure peu d'informations quant à sa localisation mais estiment qu'il a pu suivre al-Baghdadi vers la province d'Idlib, en Syrie, pour finalement avoir préféré rester dans une petite ville à l'ouest de Mossoul, en Irak. Mossoul est connue, selon le Guardian, pour avoir été un refuge pour les leaders restants du groupe terroriste, « qui tentent de se fondre au sein de communautés qui se construisent et se reconstruisent après cinq ans de guerre et de déplacements ».

    Le Point.fr


    4 commentaires
  • Islamisme : Emmanuel Macron cherche un plan

    Que faire? Alors qu'Emmanuel Macron estimait en octobre, après l'attentat de la préfecture de police, que le combat contre le communautarisme constituait "une lutte essentielle", l'exécutif recherche activement un dispositif pour contrer ce phénomène. L'ampleur du chantier est énorme – les signaux d'alerte se multiplient sur la montée de l'influence islamiste dans de nombreux quartiers, mais aussi dans des secteurs comme l'éducation, le sport ou la santé. Face à cela, les administrations semblent désarmées.Et le risque de stigmatiser les musulmans de France complique la tâche. "Le plan n'est pas ficelé, mais il sera prêt avant les élections municipales", promet-on à l'Élysée, sans craindre d'être accusé d'électoralisme.

    Mais un ministre se montre dubitatif : "Macron veut avancer, c'est certain. Mais le problème, c'est qu'on avance dans le flou…" Le sujet, quoi qu'il en soit, est "au cœur de l'acte II", selon l'Élysée. Il a déjà occupé la partie D – consacrée aux débats – du Conseil des ministres, en décembre et encore le 6 janvier. Deux réunions des membres du gouvernement concernés (Intérieur, Justice, Éducation nationale, Santé, Collectivités locales, Jeunesse…) se sont tenues les 5 et 16 décembre, à l'Élysée. Les mêmes devraient se retrouver dans les prochains jours. "Les ministres sont sous la pression de Macron, qui leur a demandé de faire des propositions fortes", souligne un connaisseur du dossier.

    La DGSI a listé 150 quartiers sous l'emprise de l'islam radical

    Le 5 janvier, après l'attentat de Villejuif, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a adressé un télégramme aux préfets pour leur demander de réunir les GED (groupes d'évaluation départementaux). La DGSI vient de cartographier les quelque 150 quartiers "tenus" selon elle par les islamistes : un document classé secret-défense, qui n'a pas été divulgué, à l'exception de l'Intérieur, même aux ministres intéressés. Lesquels se voient présenter le document oralement par un fonctionnaire assermenté, tant le sujet est sensible…

    Outre les banlieues de Paris, Lyon et Marseille, depuis longtemps touchées par le phénomène, y figurent plusieurs cités du Nord : entre autres Maubeuge, où l'Union des démocrates musulmans français (UDMF) a atteint 40% dans un bureau de vote et où "la situation est alarmante" ; l'agglomération de Denin ; ou encore Roubaix, où, "bien qu'historique, la situation prend des proportions inquiétantes", selon un préfet. Mais aussi des zones plus inattendues, comme en Haute-­Savoie ou dans l'Ain, à Annemasse, Bourg-en-Bresse, Oyonnax ou Bourgoin-Jallieu. Encore plus surprenante, "l'apparition de microterritoires qui se salafisent dans des zones improbables", poursuit ce préfet, comme Nogent-le-Rotrou, en Eure-et-Loir.

    Christophe Castaner a publié fin novembre une circulaire sur le communautarisme 

    Le 27 novembre, Castaner a adressé aux préfets une circulaire édictant que "la lutte contre l'islamisme et le repli communautaire constitue un nouvel axe de [leur] action". Le ministre exhorte les services de l'État à insister sur le "suivi de la déscolarisation" et le "respect des réglementations" en matière "d'hygiène", "d'activités sportives", d'"accueil des mineurs", de "fraudes" et de "blanchiment". L'Intérieur a d'ailleurs demandé aux services de Gérald Darmanin, à Bercy, de fournir outils et experts pour procéder aux contrôles financiers de certaines associations.

    De même, la circulaire Castaner incite à la "mise en place d'une cellule départementale des services de l'État" sur le sujet. Mais également à "l'association des élus au travail de détection", ces derniers étant par définition les mieux informés quant aux "revendications sur les horaires de piscine" non mixtes, les "services communautaires" et les "déscolarisations".

    Ceci afin de répondre à ce sombre diagnostic d'un haut fonctionnaire : "Quel niveau d’information partagée entre les services de l'État? Zéro. Y compris entre l'État et la commune, et même au sein d'une préfecture, c'est rare qu'ils se parlent. Les préfets et les flics ont des infos qu'ils ne partagent pas avec l'Éducation nationale. Les élus en savent aussi beaucoup. Le décloisonnement, c'est l'enjeu crucial de ce combat."Un ministre confirme : "Castaner peut faire son show avec ses petits bras musclés mais si nous n'avons pas le soutien des collectivités locales, nous allons dans le mur."

    Le risque de stigmatisation n'est jamais loin

    Dans la continuité, c'est la ministre de la Justice, Nicole ­Belloubet, qui a signé, le 10 janvier, une "circulaire relative à la protection de la laïcité et à la lutte contre la radicalisation et le communautarisme", accompagnée d'une fiche pratique récapitulant la palette des qualifications pénales que les magistrats peuvent utiliser. Parmi les angles d'attaque, "l'égalité entre les femmes et les hommes": "Il importe que la politique pénale sanctionne les infractions d'outrage sexiste observées dans certains quartiers dans lesquels certains prétendent dicter aux femmes la façon dont elles devraient se comporter et s'habiller", recommande la garde des Sceaux. Encore faut-il que ces cas de discrimination visant les femmes, ou les femmes non voilées, soient transmis à la justice…

    Elle attire aussi l'attention des procureurs sur les "phénomènes dits d'évitement scolaire, à la faveur du fonctionnement d'écoles hors contrat ou d'enseignements en ligne, susceptibles de constituer autant de vecteurs alimentant les fractures communautaristes". En cas d'enseignement non conforme à l'instruction obligatoire, "la fermeture de l'établissement scolaire en infraction apparaît tout à fait opportune", est-il recommandé

    Mais dans le domaine scolaire, où le ministre Jean-Michel ­Blanquer campe sur une laïcité ferme, le risque de stigmatisation n'est jamais loin. Maryvonne Caillibotte, procureure de Versailles, résume : "Il nous faut savoir faire la part des choses entre une contestation des valeurs républicaines, avec la mise en place d'une contre-­société basée sur un texte religieux, et l'exercice libre et respectable d'une religion." Avec un écueil juridique : "En réalité, quand on parle de communautarisme, on ne parle pas des religions, mais de l'islamisme, note un responsable policier. Et en droit français, ce n'est pas possible de traiter uniquement de l'islamisme."

    Faut-il un nouveau projet de loi spécifique?

    Faut-il alors un nouveau projet de loi spécifique? Les ministres en débattent actuellement. Ni l'Élysée, ni l'Intérieur n'en sont convaincus, qui considèrent que cette politique doit se mener à "droit constant". Un haut responsable place Beauvau plaide pour "une stratégie d'entrave, où l'on utilise le droit commun". "Avec la loi Silt, dit-il, on a pu fermer sept mosquées radicales ; avec le droit commun, une trentaine!" Reflet de cette nouvelle stratégie visant à taper au portefeuille, sur le plan de l'hygiène ou de règlements sans rapport avec la religion, l'État a fermé fin novembre l'Institut européen des sciences humaines, une université musulmane de Saint-Denis, en invoquant un défaut de "sécurité des personnes".

    La lutte contre le communautarisme, un casse-tête politique. D'autant que Macron refuse de la lier au sujet de l'organisation de l'islam de France. Au JDD, il annonçait il y a deux ans qu'il s'exprimerait au premier semestre 2018 sur sa structuration. Il ne l'a toujours pas fait. À l'Élysée, on assure que le dispositif anticommunautarisme sera cette fois dévoilé rapidement et que "le Président considère que cet engagement doit être tenu". Certains affirment que c'est lui qui portera le dossier. D'autres pensent le contraire. Un point d'interrogation de plus. "À l'automne, je me suis dit que Macron commençait à comprendre, soupire un haut fonctionnaire. Mais je ne vois rien arriver…" Or le temps joue pour les communautaristes. Un ministre s'inquiète : "La vraie question : est-ce qu'il n'est pas déjà trop tard?" 

    Un nouveau président pour le CFCM

    Sauf surprise, Mohammed Moussaoui devrait être élu aujourd'hui président du Conseil français du culte musulman (CFCM), le principal interlocuteur des pouvoirs publics sur ce qui a trait à cette religion. Ce Franco-Marocain de 55 ans, qui a déjà présidé l'instance de 2008 à 2013, reste en effet le seul candidat en lice après le retrait de son concurrent, Chems-eddine Hafiz, tout nouveau recteur de la Grande Mosquée de Paris. Cet homme, qui est aussi à la tête de l'Union des mosquées de France, devrait occuper la fonction pour une période de dix-huit mois à deux ans. L'institution, créée en 2003, est très attendue sur le renforcement de la lutte contre la radicalisation. Emmanuel Macron attend notamment une "parole forte sur la place du voile, les femmes, l'école". Mais seulement 40 % des 2 500 mosquées et salles de prières ont participé à ce scrutin visant à désigner les représentants régionaux, qui votent aujourd'hui pour élire le président. 

    Le JDD.fr

    Il est trop tard Manu !  sarcastic


    5 commentaires
  • Flavien Moreau, le premier djihadiste français condamné à son retour de Syrie, a été libéré

    Flavien Moreau, le premier djihadiste français condamné à son retour de Syrie, a été libéré ce lundi de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) où il était incarcéré, a annoncé à l’AFP l’administration pénitentiaire, confirmant une information de Ouest-France.

    L’homme, aujourd’hui âgé de 33 ans, avait été condamné en novembre 2014 à sept ans de prison ferme, la peine requise lors de son procès. Il est désormais suivi dans le cadre d’une surveillance judiciaire par un juge d’application des peines et un service de probation, a précisé une source judiciaire. Originaire de Nantes, il sera domicilié en Loire-Atlantique.

    Des restrictions pendant onze mois

    Sa sortie s’accompagne ainsi de diverses obligations et interdictions : il doit notamment résider à un endroit déterminé, recevoir des soins et avoir un emploi. Il lui est, en outre, interdit de détenir une arme ou de quitter le territoire sans autorisation. Ces mesures doivent durer onze mois et dix-huit jours car elles sont assises sur les réductions de peine qu’il a pu obtenir quand il était en détention.

    Selon Ouest-France, Flavien Moreau devra également pointer chaque matin à la gendarmerie de son secteur, à la demande du préfet de Loire-Atlantique.

    Après avoir basculé dans la délinquance (13 condamnations), ce jeune homme d’origine sud-coréenne, adopté très jeune par une famille française, s’était converti à l’islam au contact d’amis et de voisins, avant de se radicaliser puis de partir en Syrie. Il avait rejoint un groupe islamiste radical mais n’était pas resté longtemps sur place. Rentré en France, il avait été repéré par les services antiterroristes et arrêté en janvier 2013 alors qu’il prévoyait de retourner en Syrie.

    20 Minutes

    Libérons les et attendons les prochaines attaques ou attentats !


    4 commentaires
  • L'islamiste nantais soupçonné de projets terroristes est sorti de prison

    Mohamed Achamlane, ancien leader du groupe Forsane Alizza, a été libéré le 1er janvier

    L’ancien chef du groupe radical salafiste Forsane Alizza («Les Cavaliers de la Fierté »), Mohamed Achamlane, est sorti de prison, rapporte le journal Ouest-France. L’homme, originaire de l’agglomération nantaise, a été libéré le 1er janvier du centre de détention de Vézin-Le-Coquet (Ille-et-Vilaine) où il purgeait une peine de 9 ans de prison.

    Il avait été condamné en juillet 2015 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et détention illégale d’armes. Plusieurs armes, notamment des Kalachnikov, avaient été saisies à son domicile lors de son interpellation en 2012, mais toutes n’étaient pas en état de fonctionnement. Une liste d’adresses de magasins juifs avait également été découverte.

    Un « islam décomplexé » mais « non violent »

    Forsane Alizza appelait sur Internet à recruter des soldats et ses membres avaient participé à des entraînements physiques. Claude Guéant, ministre de l’Intérieur de l’époque, avait obtenu la dissolution du groupe créé en 2010 car il le soupçonnait d’appeler au djihad, ce que Mohamed Achamlane a toujours démenti. Au procès, il a assumé pratiquer et promouvoir un « islam décomplexé » mais non violent. A l’origine, le Franco-Tunisien assurait avoir créé ce groupe pour se défendre contre « l’islamophobie grimpante ».

    20 Minutes


    3 commentaires
  • Islam de France : du rififi à la Grande mosquée de Paris

    © THOMAS SAMSON Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris démissionnaire, et son successeur Chems-Eddine Hafiz, en septembre 2012.

    L'élection impromptue d'un nouveau recteur, l'avocat d'affaires Chems-Eddine Hafiz, suscite la polémique. Ses opposants l'accusent d'avoir longtemps soutenu l'ancien président Bouteflika.

    Est-ce la crise à la Grande mosquée de Paris ? L’élection, samedi, du nouveau recteur, l’avocat d’affaires Chems-Eddine Hafiz provoque une levée de boucliers, ses opposants n’hésitant pas à parler d’un «coup de force».

    Une succession inévitable

    A la faveur d’une assemblée générale qui s’est tenu samedi matin, l’ère Dalil Boubakeur s’est, de fait, terminée presque en catimini. L’inamovible recteur, médecin de profession et proche des milieux de droite, était à la tête de cette institution depuis 1992.

    Personnalité souvent sollicitée par les médias pour lesquels il incarnait une sorte d’islam centriste, Dalil Boubakeur n’était guère apprécié par les milieux musulmans, notamment au sein des jeunes générations montantes qui le voyait comme un notable de l’islam compromis avec le pouvoir français. Maintes fois annoncée, sa succession devenait inévitable : Dalil Boubakeur était aussi affaibli par la maladie depuis deux ans.

    Que s’est-il passé samedi matin ? Les membres de l’assemblée générale de la Société des habous et des lieux saints, l’association qui gère la Grande mosquée au fonctionnement assez opaque, étaient convoqués pour approuver classiquement les comptes de l’exercice 2019 et le rapport moral. Alors que ce n’était pas prévu à l’ordre du jour, ils ont dû procéder, en fait, à l’élection d’un nouveau recteur, Dalil Boubakeur ayant présenté sa démission. Affirmant depuis ces derniers mois ses ambitions, Me Hafiz a été choisi à l’unanimité des membres après avoir été soutenu, selon ses dires, par Boubakeur lui-même.

    Un profil ni d'intellectuel, ni de théologien

    Chems-Eddine Hafiz a-t-il eu ou non la caution de l’Algérie, principal bailleur de fonds de la Grande mosquée de Paris ? Le pouvoir algérien assure, en effet, le financement de l’institution en lui versant, chaque année, une subvention d’au moins deux millions d’euros. Les détracteurs d’Hafiz affirment qu’il y a eu coup de force et reproche à Hafiz d’avoir soutenu jusqu’au bout Abdelaziz Bouteflika, ce que dément l’avocat, contacté Libération. «Je l’ai soutenu lorsqu’il a sollicité un quatrième mandat en 2014», reconnait-il. Mais il réfute avoir apporté son soutien à l’ancien président algérien en 2019. «J’ai été reçu ce matin par l’ambassadeur d’Algérie qui m’a félicité pour mon élection et qui a rendu hommage au travail accompli par Dalil Boubakeur, précise MHafiz. L’ambassadeur m’a aussi invité à me rendre à Alger.» «Le recteur Boubakeur a fait un choix et a proposé mon nom pour lui succéder, n’en déplaise aux aigris et aux revanchards», ajoute Chems-Eddine Hafiz, démentant le fait qu’il aurait été convoqué à l’ambassade d’Algérie pour s’expliquer d’une élection qui n’aurait pas eu l'accord préalable d’Alger. Certitude : à la tête d’un cabinet d’avocats florissant et installé sur les Champs-Élysées à Paris, Hafiz n’a pas un profil d’intellectuel ni de théologien.

    Dans les jours à venir, les tractations vont aussi avoir lieu au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM). Le 19 janvier, l’instance représentative doit élire son président. Selon ses statuts, la présidence tournante devrait revenir au recteur de la Grande mosquée de Paris. Là aussi, Hafiz a des ennemis résolus, notamment pour avoir été dans le passé l’avocat du Front Polisario, ce qui est un casus belli pour le pouvoir marocain. «Il n’a aucune chance d’être élu», affirme un vieux routier du CFCM.

    Libération

     


    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique