La préfecture des Hautes-Pyrénées a accepté mercredi l’enregistrement d’un projet contesté de porcherie industrielle, entre Lourdes et Tarbes, pouvant accueillir jusqu’à 6420 porcs par an, provoquant la colère des opposants qui mettent en garde contre des "nuisances importantes".
Porté par la société Sélec’Porc, filiale à 100% de l’entreprise Fipso, basée à Lahontan dans le Béarn, ce projet prévoit la construction d’un bâtiment de 2600 m2 sur le site d’une ancienne porcherie sur la commune d’Ossun. Cette exploitation pourrait recevoir 2928 porcs et porcelets de manière permanente dans le but d’y être engraissés, sur un modèle breton d’élevage intensif hors-sol.
"No Porcharan"
"L’instruction qui a été conduite pendant sept mois par les services de l’Etat, en toute impartialité et neutralité, a permis de conclure que le dossier était complet et conforme à la réglementation en vigueur. Il n’y a donc pas, en droit, d’éléments qui me permettent de dire 'je refuse d’enregistrer ce dossier’ ", a déclaré Brice Blondel, le préfet des Hautes-Pyrénées.
Monsieur le Préfet cherche l’affrontement, il l’aura", a réagi de son côté Michel Hourné, membre de l’association "No Porcharan", qui s’est constituée en décembre contre le projet. "Ce dossier n’est pas complet et régulier et il le sait. On ne comprend pas. C’est la preuve que l’avis de la population ne compte pas. C’est la confrontation entre la société civile et l’administration", a-t-il ajouté.
Cette décision est une deuxième victoire en quelques mois pour Fipso, qui avait obtenu un autre feu vert en août dernier, de la part de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques cette fois. L’entreprise avait reçu l’autorisation d’agrandir la porcherie d’Escoubès (64) pour faire passer la population porcine de 6000 à 20 000 têtes annuelles.
Sud-Ouest
Saloperies d'éleveurs, seul le pognon compte, le bien-être des animaux, ils s'en tapent.
Une preuve de plus qu' on se fiche bien des citoyens !
ça n' apporte même pas de main d' oeuvre ce genre d'élevage, par contre les nappes phréatiques vont encore être polluées