• Fraises piégées en Australie : une femme placée en détention provisoire

    Fraises piégées en Australie : une femme placée en détention provisoire

    My Ut Trinh, ancienne employée d'une ferme du Queensland, est suspectée d'être à l'origine de cette affaire qui avait contraint les supermarchés à retirer les fraises de leurs rayonnages et des cultivateurs à détruire d'importants stocks invendus.

     

    Plusieurs semaines durant, une psychose s'était emparée de l'Australie après l'hospitalisation début septembre d'un homme ayant ingéré une aiguille à coudre dissimulée dans une fraise. Plus de 230 fruits piégés avaient par la suite été signalés, une soixantaine de cas se sont avérés être des canulars. Le tribunal a ordonné lundi le placement en détention provisoire d'une ouvrière agricole, craignant notamment qu'elle ne fasse l'objet de représailles. La police de l'État du Queensland avait annoncé la veille l'arrestation et la mise en examen pour sept cas de contamination de marchandises de cette femme de 50 ans.

    My Ut Trinh occupait un poste de superviseur dans une ferme où ont été produites certaines des fraises incriminées. Son ADN a notamment été retrouvé dans un sac de fraises à Victoria. Mais les motivations de la suspecte paraissent «difficiles à comprendre», a expliqué devant la cour l'accusation. My Ut Trinh aurait à les croire agi par «malveillance» ou «vengeance» dans le but de causer une perte financière au propriétaire de la ferme de fraises Berrylicious où elle travaillait. Mais la raison de sa brouille avec son employeur n'est pas claire.

    Jusqu'à 10 ans de prison

    Si elle est reconnue coupable, My Ut Trinh risque jusqu'à dix ans de prison. Le gouvernement a récemment fait porter à 15 ans la peine maximum encourue par les auteurs de contaminations alimentaires. Au plus fort de la crise, le premier ministre Scott Morrison n'avait pas hésité à comparer le sabotage des fraises au terrorisme. Les gouvernements de plusieurs États australiens avaient proposé des récompenses à toute personne susceptible de fournir des informations sur les coupables. Les hommes politiques de tout bord avaient également enjoint leurs concitoyens à soutenir les producteurs du pays.

    Cette affaire avait contraint les supermarchés à retirer les fraises de leurs rayonnages et des cultivateurs à détruire d'importants stocks invendus. Soixante-huit marques de fraises ont été touchées, dont 49 pour le seul État du Queensland où cette production représente quelque 160 millions de dollars australiens. L'association des producteurs de fraises du Queensland a salué cette arrestation, tout en pointant le nombre extrêmement élevé de cas de contamination encore non résolus si My Ut Trinh n'a été mise en cause que pour sept cas. «C'est probablement une des enquêtes les plus délicates à laquelle j'ai participé», a expliqué de son côté le commissaire Jon Wacker. Et, selon lui, les investigations sont encore loin d'être terminées.

    Le Figaro.fr

     


  • Commentaires

    1
    Rakia
    Lundi 12 Novembre 2018 à 16:25

    Une tarée à enfermer dans un asile psychiatrique,sa méchanceté est incontrôlable,

    bravo aux enquêteurs qui lui ont mis la main dessus ! Le terrorisme change de visage et

    de pratique ça fait vraiment froid dans le dos !

    2
    Lundi 12 Novembre 2018 à 17:48

    là encore , j' aurais forcé la  coupable a  avaler  les fraises qu' elle avait contaminé

    3
    françoise
    Lundi 12 Novembre 2018 à 18:23

    D'accord avec la réflexion de Pierre ! C'est grave  car cela peut désormais arriver partout !

    4
    fripouille
    Mardi 13 Novembre 2018 à 09:09

    Un fruit aussi anodin qu'une fraise peut faire beaucoup de dégâts. Qui penserait à s'en méfier ?

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