• Ethiopie, le berceau de l'humanité

    Ethiopie, le berceau de l'humanité

    On se laisse envahir par un sentiment particulier en s'approchant des terres d'Ethiopie, la fascination. Nombre de voyageurs ont témoigné de cette dimension singulière, spécifique et complexe, propre à cette partie de la Corne d'Afrique, et des émotions fortes rapportées de ce voyage. Territoire de forts contrastes géographiques, climatiques et culturels, véritable conservatoire d'histoire et d'une incroyable diversité de populations, l'Ethiopie fonde son identité sur des mythes et légendes encore profondément ancrés dans l'inconscient collectif, qui en font un pays sans équivalent sur le continent.

    80 langues et cultures distinctes, plus de 200 dialectes, 6 régimes climatiques couvrant des zones désertiques ou de savanes, des reliefs de hauts plateaux et de montagnes abritant une faune et une flore qui leur sont propres, une société marquée par les influences des deux grandes religions, orthodoxe et musulmane, et par la survivance de rites animistes ancestraux, tels sont quelques éléments qui donnent une idée de l'extrême diversité de ce pays mythique, terre de prédilection des ethnologues, qui n'a cessé de fasciner à travers les âges.         

    Considérée comme le berceau de l'humanité depuis la découverte de Lucy dans la vallée de l'Omo, l'Ethiopie contemporaine regroupe donc plus de quatre-vingts peuples distincts qui possèdent chacun leur langue et leur culture particulières. Des musulmans de l'ouest, Afars et Somalis, aux habitants orthodoxes des hautes terres, Tigréens et Amharas, et jusqu'aux tribus ancestrales aux confins des frontières kenyane et sud-soudanaise (Hamers, Karo, Mursi, Surma, Dassantch...), cette palette ethnique est l'une des plus riches du monde. Et dans cette incroyable diversité, le pays a su faire émerger une culture nationale et tisser des liens étroits entre ses peuples.

    Un patrimoine géographique et historique unique

    La richesse de l'Ethiopie réside également dans la diversité de son patrimoine géographique et historique : églises monolithes de Lalibela et du Tigré - décors grandioses de fêtes religieuses colorées -, paysages époustouflants des massifs du Simien et du Balé culminant à près de 4 600 m, châteaux moyenâgeux de Gondar, régions désertiques et lunaires du Danakil (qui compte l'incroyable dépression géologique de Dallol et le volcan actif Erta Alé). Cette diversité n'a de cesse d'étonner et de ravir le visiteur qui doit apprendre à comprendre, au-delà des disparités régionales, leur identité commune. Car l'histoire multimillénaire de l'Ethiopie comporte une diversité des richesses. Jamais colonisée et demeurée pendant des siècles à l'abri des grandes influences extérieures, l'Ethiopie s'enorgueillit d'une culture unique et atypique en Afrique. Cette identité s'affirme dans des domaines aussi divers que l'architecture, la musique, la gastronomie ou la pratique religieuse. Nulle part ailleurs sur le continent vous ne trouverez une telle mosaïque culturelle.

    Ethiopie, le berceau de l'humanité

     

    Côté nature, on est très loin des clichés d'une terre désolée, l'Ethiopie surprend par l'immensité de ses étendues fertiles. Si de vastes territoires sont couverts d'une nature " apprivoisée " par l'homme au profit d'une agriculture encore rudimentaire, des espaces vierges - dont certains encore inexplorés - foisonnent d'une vie sauvage et d'une flore extrêmement riche. L'endémisme est la caractéristique de cette biodiversité ; ainsi 26 espèces de mammifères, 18 d'oiseaux et autant d'autres parmi les amphibiens, les insectes ou les reptiles ne se trouvent qu'en Ethiopie. Concernant la flore, loin d'être encore totalement répertorié, l'endémisme représente également un pourcentage très élevé couvrant plusieurs centaines d'espèces.

    Une terre authentique, faite de mythes et de légendes

    L'Ethiopie ne s'est réellement ouverte au tourisme que depuis une dizaine d'années et, si son fort potentiel commence à être exploité, on est encore loin ici du tourisme de masse et des mutations culturelles qu'il implique trop souvent. La faiblesse des infrastructures touristiques entraîne pour le visiteur une immersion totale au coeur de la vie des populations, donc un contact véritablement authentique, source de surprises et d'émerveillement. Il y a donc autant de formes de tourisme en Ethiopie qu'il est possible d'en imaginer, et les amateurs de sensations fortes et de dépaysement total ne seront pas déçus. Parcourir les massifs du Simien à pied ou à dos d'âne, courir le désert afar sur les traces des caravaniers nomades ou descendre l'Omo en rafting à la rencontre des tribus animistes, au milieu d'une vie sauvage foisonnante, vous laisseront des souvenirs impérissables.

    En fait,l'Ethiopie est un pays que l'on ne comprend jamais tout à fait et qui semble s'éloigner au fur et à mesure que l'on croit s'en approcher. S'appuyant sur des mythes et légendes, l'histoire populaire s'y écrit en parallèle de l'histoire officielle, avec laquelle elle se confond souvent. Bien que largement christianisée et islamisée, la population éthiopienne a développé une sorte de syncrétisme mêlant croyances aux esprits, rites de purification et médecine traditionnelle qui voisinent avec les rituels animistes.

    Si l'on peut parfois se sentir frustré par de telles imprécisions, même les esprits les plus rationnels se laisseront envoûter par ces mythes fondateurs qui ont traversé les âges et qu'aucun Ethiopien n'accepterait de voir remis en cause.

    Une " autre Afrique "

    Enfin, l'Ethiopie semble occuper une place à part sur l'échiquier africain et ne cesse de surprendre et de dérouter même les connaisseurs de l'Afrique. Alors qu'Addis-Abeba, siège de l'Union africaine, n'hésite pas à se revendiquer capitale diplomatique du continent, la notion d'africanité en tant qu'appartenance à cet ensemble continental est plutôt mitigée.

    Egocentrique, longtemps réticente aux influences extérieures, l'Ethiopie est jalouse de ses particularismes et de sa destinée dont elle tire un certain sentiment de supériorité. Au sein même du territoire, une sorte de structure officieuse de castes semble s'être dessinée entre habitants orthodoxes des hauts plateaux (Amharas et Tigréens), dépositaires de l'histoire et du pouvoir depuis des siècles, la majorité oromo, dont une frange s'estimant déconsidérée est en lutte contre le pouvoir central, et les ethnies aux structures tribales vivant aux confins du pays selon leurs propres traditions ancestrales. Ces ethnies, qui rassemblent les Ethiopiens " noirs " - comme les désignent avec une pointe de condescendance leurs compatriotes -, paraissent totalement étrangères au mysticisme orthodoxe éthiopien perpétuant des structures sociales et des croyances ancestrales d'une Afrique aux mystères insondables.

    Bref, on peut se demander pourquoi ce pays, au patrimoine historique, naturel et culturel exceptionnel, demeure encore de nos jours si méconnu ! La focalisation médiatique sur les grandes famines des années 1980 a, pour beaucoup, réduit l'image du pays à une terre désolée, alors que plus de la moitié du territoire éthiopien est couverte de hauts plateaux fertiles. Il est temps de se débarrasser de ces clichés réducteurs et partir explorer ces terres propices au voyage et aux rencontres, ces terres d'histoire ancestrale, de peuple pluriel et de paysages grandioses.

    Infos futées

    Quand ? De par sa situation géographique et sa topographie, l'Ethiopie jouit d'un climat très favorable une bonne partie de l'année. De septembre à mars, le soleil est assuré quasi quotidiennement et la température est d'une douceur constante, comprise entre 20 et 25 °C sur les hauts plateaux. Une petite saison des pluies a lieu entre début mars et avril dans le Sud, tandis qu'une pluviosité abondante est courante de la mi-juin à septembre au Nord. Les amateurs de " chaleur africaine " trouveront leur bonheur dans les basses terres à l'est et au sud du pays, tandis que les plus sportifs pourront s'adonner aux joies du trekking dans la fraîcheur des hauts massifs culminant à plus de 4 000 m d'altitude.

    S'y rendre. Compter environ 7h de vol entre Paris et Addis Abeba.

    Petit  Futé

    Intéressant mais un peu une pub pour attirer les touristes (sourire) 


  • Commentaires

    1
    Mercredi 10 Janvier 2018 à 16:55
    on peut se demander pourquoi alors il y a eu une telle famine ! Moi j' ai entendu parler de la Mésopotamie comme berceau des civilisations, avec une préhistoire qui remonte à 7000 avant J C ! De toutes façons, je ne mettrai jamais les pieds en Ethiopie
    2
    fripouille
    Mercredi 10 Janvier 2018 à 17:24

    Je me souviens d'un livre commandé par mon labo : Eve était noire. Par ailleurs les éthiopiens ont le nez et les traits fins. C'est bien dommage que les touristes débarquent, c'en sera fini de ce beau pays.

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    3
    Rakia
    Jeudi 11 Janvier 2018 à 09:57

    Une pub mensongère parmi d’autres,pour attirer les touristes,c’est ridicule !

    La famine tue tous les jours,un certain nombre d’enfants,ils auraient pu parler

    de la misère avant une civilisation que la grande pauvreté du pays s’ en moque !

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :