• Essonne : une octogénaire meurt à la maison de retraite, un résident de 87 ans suspecté

    Les spécialistes de l'identification criminelle de la gendarmerie nationale sont à pied d'œuvre ce mardi après-midi dans une chambre de la maison de retraite médicalisée pour personnes âgées dépendantes Le Gâtinais à Maisse appartenant au groupe Korian. Ils réalisent les premières constatations et tentent de retracer le scénario qui a conduit au décès suspect d'une résidente âgée de 87 ans lundi soir.

    Il est environ 23 heures lundi soir lorsqu'une aide-soignante est alertée par des cris provenant de la chambre d'une pensionnaire de l'établissement de 80 places, qui comprend également une unité Alzheimer de 13 places. Elle voit dans un premier temps un résident du même âge, muni d'un coussin, qui se trouve à proximité de la chambre.

    L'octogénaire suspect a passé la nuit dans sa chambre

    En entrant, elle découvre la dame allongée sur son lit en train de suffoquer. Elle tente d'appeler la cadre d'astreinte sans succès. Elle décide alors de laisser la résidente dans sa chambre sans appeler les secours ni les gendarmes. Le lendemain matin, toujours selon ses déclarations devant les enquêteurs, elle rappelle sa responsable. Les deux femmes découvrent vers 8 heures le corps sans vie de la retraitée.

    À l'arrivée des gendarmes au petit matin, l'octogénaire au coussin se trouvait dans sa chambre où il avait passé la nuit. Il n'a été placé en garde à vue que mardi dans l'après-midi le temps de recouper certains témoignages. Le parquet a demandé un examen médical et psychiatrique de l'homme qui tenait des propos incohérents. Une enquête pour meurtre a été ouverte et confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de l'Essonne.

    Une autopsie déterminante

    L'aide-soignante, qui était très expérimentée, a également été placée en garde à vue pour des faits de non-assistance à personne en danger. Face aux enquêteurs, elle a assuré que la victime était encore en vie lorsqu'elle a quitté la chambre. L'autopsie qui sera pratiquée mercredi permettra sans doute de déterminer les causes et l'heure de la mort. Ce dernier élément sera déterminant pour corroborer ou non la version de l'aide-soignante.

     

    Contacté par Le Parisien, un porte-parole du groupe Korian assure que « la résidence s'associe à la peine des proches. L'objectif de toutes les équipes est de prendre soin et de protéger les résidents. Une enquête de police judiciaire étant en cours concernant les faits, nous ne ferons pas davantage de commentaires ». Une source interne à la maison de retraite appelle « à rester très prudent », précisant que « personne ne sait réellement ce qui s'est passé cette nuit ».

    Le Parisien


  • Commentaires

    1
    Rakia
    Mercredi 14 Août 2019 à 14:56

    Elle est un peu louche la version de l’aide soignante ,à la place des 

    enquêteurs j’orienterais mes accusations vers cette dernière plutôt que

    le patient de 87 ans ! Toutes mes condoléances à la famille de la pauvre victime ! 

    ,

    2
    Mercredi 14 Août 2019 à 17:32

    Ce serait  quand  même  grave  qu' on  tue   à cet âge !

     Il me semble que  l' aide  soignante    doit  appeler  une  infirmière, et  ne  pas  intervenir  elle  même, sauf cas   d' urgence

    3
    FRANCOISE
    Mercredi 14 Août 2019 à 21:01

    Effectivement c'est plutôt louche ? On ne peut que s'interroger , mais peut-être en saurons nous plus bientôt !

    4
    fripouille
    Dimanche 25 Août 2019 à 16:46

    Comment l'aide-soignante a-t-elle pu laisser cette femme suffoquer sans rien faire ? Au pire, elle aurait pu appeler les pompiers !

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