• En attendant Castaner, les syndicats de policiers maintiennent la pression

    En attendant Castaner, les syndicats de policiers maintiennent la pression

    © 144322332/franz massard - Fotolia Depuis le début de l'année, «71 suicides ont frappé les forces de l'ordre».

    Alliance et Unité-SGP-FO ont appelé à «fermer les commissariats» ce mercredi alors que trois organisations syndicales doivent rencontrer en fin d'après-midi le ministre de l'Intérieur pour trouver une issue à la colère des forces de l'ordre, qui concerne notamment le sort de 22 millions d'heures supplémentaires non rémunérées.

    À la colère des «gilets jaunes» s'ajoute désormais celle des uniformes bleus des forces de l'ordre. Alors que deux syndicats de policiers ont appelé à une opération «fermons les commissariats» pour ce mercredi, une réunion doit avoir lieu en fin d'après-midi au ministère de l'Intérieur entre Christophe Castaner et les trois organisations syndicales représentatives chez les gradés et gardiens de la paix: Alliance, Unité-SGP-FO et Unsa-Police. Une précédente réunion, mardi soir, s'était achevée sans résultat après trois heures de discussion. «Nous sommes au point mort, nous attendons les propositions du ministre», a confié ce mercredi au Figaro Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint du syndicat Alliance Police Nationale.

    L'opération «Fermons les commissariats» ne s'apparente pas à un blocage complet des services de police sur le territoire, Alliance suivi par Unité-SGP-FO appelant «tous les policiers de France de ne sortir que sur appel». «Tous les commissariats sont concernés par cette opération», a précisé Frédéric Lagache, tout en ajoutant bien que les urgences étaient prises en charge. Contacté par Le Figaro, le ministère de l'Intérieur n'a pas encore pu confirmer l'étendue de ces blocages. Cette «journée noire pour la police» a pris une forme légèrement différente dans les aéroports de Roissy et d'Orly en région parisienne. Pour soutenir leurs collègues, les agents de la Police aux frontières y appliquent un contrôle particulièrement scrupuleux des passeports, engendrant selon l'AFP de longues files d'attente et certains retards ce mercredi, notamment aux arrivées des terminaux 1 et 2 de Roissy. 

    Le chantier des heures supplémentaires

    Les syndicats de policiers, renforcés par des taux de participation particulièrement élevés lors des élections professionnelles qui se sont tenues début décembre, dénoncent l'épuisement des forces de l'ordre et leur manque de moyens, encore accrus par un contexte sécuritaire particulièrement dense entre les actions des «gilets jaunes» et l'attentat de Strasbourg. Une situation de crise qui a d'ores et déjà poussé le gouvernement à réagir. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé vouloir s'atteler au chantier des 21,82 millions d'heures supplémentaires effectuées par les forces de l'ordre, mais qui n'ont été ni récupérées comme le voudrait le principe, ni rémunérées. Son secrétaire d'État, Laurent Nuñez, a annoncé ce mercredi sur RMC la mise en place d'un «calendrier» pour financer cet ensemble d'heures qui représentent 274 millions d'euros. C'est l'un des enjeux des négociations avec les syndicats.

    Une autre question porte sur la prime exceptionnelle de 300 euros destinée aux policiers et gendarmes mobilisés pour les «gilets jaunes». Celle-ci a été incluse dans un amendement adopté dans la nuit de mardi à mercredi par l'Assemblée nationale qui examine actuellement le projet de loi de finances pour 2019, lequel doit prévoit normalement une diminution de 62 millions d'euros d'investissements pour le budget de la sécurité. Laurent Nuñez a évoqué comme «base de départ» le chiffre de 111.000 agents qui pourraient toucher cette somme pour un coût total de 33 millions d'euros, un chiffre jugé trop bas par les organisations syndicales.

    Le Figaro.fr


  • Commentaires

    1
    Mercredi 19 Décembre 2018 à 18:54

    C' est  bien  joué de la part des  syndicats  policiers, le gouvernement  ne peut pas se permettre de se  mettre les  policiers à dos !

     Quand aux  heures sup  non payées,  ça date de Sarkosy

    2
    Rakia
    Mercredi 19 Décembre 2018 à 19:07
    Un deuxième coup de massue au petit roi et ses bouffons, bien fait pour leurs tronches ! Les policiers manquent de tous et risquent leur vie tous les jours, pour un salaire de misère !
    3
    françoise
    Mercredi 19 Décembre 2018 à 20:22

    Perso c'est leur problème ,il a fallu qu'ils attendent les manifs des gilets jaunes pour réclamer leur dû ? ça ne date pas d'hier que je sache !

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