• Drame à l’hôpital où un enfant naît malgré une interruption médicale de grossesse

    Drame à l’hôpital où un enfant naît malgré une interruption médicale de grossesse

    Une famille boulonnaise vit depuis lundi une détresse psychologique. Alors que la maman est enceinte de 8 mois, leur bébé est diagnostiqué gravement handicapé. La décision est prise de pratiquer une interruption médicale de grossesse. Mais lundi, elle a finalement accouché d’un enfant vivant.

     

    La famille Delage vit depuis lundi une situation de détresse alarmante. Alors qu’elle est enceinte de huit mois, la jeune femme, suivie au centre hospitalier de Boulogne est envoyée à Lille pour subir une IRM.

    Un premier choc psychologique

    Le résultat est vécu comme un drame par la famille : «  On nous a expliqué que notre enfant avait 80   % du cerveau qui ne fonctionnait pas. Les médecins ont dit que le bébé serait paralysé et qu’il ne pourrait ni boire ni manger.  » Après concertation entre les équipes médicales et avec l’accord de la famille, une interruption médicale de grossesse (IMG) est programmée dix jours plus tard. L’attente est difficile pour le couple qui décide de prévenir la famille et d’organiser les funérailles de l’enfant. Le jour de l’opération, lundi, une piqûre à double dose est injectée via le cordon ombilical. Le corps médical constate l’arrêt du cœur et informe la famille du décès de l’enfant.

    L’enfant mort est finalement vivant

    Le soir, lors de l’accouchement, surprise, l’enfant se met à crier. «  Le bébé est vivant. Il pleure, mange et bouge. On ne comprend pas ce qui a pu se passer et on n’a pas d’explications de la part de l’hôpital  », souligne Jérôme Delage, le père. Du côté des médecins, on évoque un cas et des circonstances exceptionnelles. «  Nous avons vérifié le déroulé de l’opération et il n’y a pas eu d’erreurs médicales commises par les praticiens qui ont pratiqué l’opération. Nous sommes face à un échec de l’IMG. C’est rare mais ça arrive  », insiste le Dr Pierre Ducq, président de la commission médicale de l’hôpital Duchenne. Depuis, le dialogue est rompu entre la famille et l’hôpital, la tension est à son paroxysme et une altercation a eu lieu. «  Nous devons être dans l’accompagnement de la famille car ils sont dans une situation de détresse psychologique et nous devons les soutenir mais la tension nous en empêche pour l’instant  », précise Yves Marlier, directeur de l’hôpital de Boulogne.

    Pour le couple, il reste de nombreuses questions et il faut se préparer à une vie avec cet enfant. La famille avait rendez-vous jeudi au CHRU de Lille pour passer des examens et évaluer la situation du nourrisson. Une enquête interne a été ouverte et l’agence régionale de santé a été alertée.

    La Voix du Nord

     

    Dernières nouvelles

    Les parents du nourrisson se sont rendus à Lille au CHRU, jeudi, afin de lui faire passer une batterie d’examens. Le résultat ne semble pas très réjouissant selon la famille Delage.

    «  Les médecins ont confirmé que notre enfant souffrait d’une malformation cérébrale  », souligne Jérôme Delage, le père. Mais ce qui les préoccupe est de savoir les conséquences de l’échec de l’IMG et notamment de l’injection du produit via le cordon ombilical.

     On nous a indiqué que des tâches étaient apparues sur la partie du cerveau qui n’était pas touchée. Selon les médecins, l’arrêt cardiaque a privé le bébé d’oxygène et cela rend notre enfant inopérable alors qu’avant, on aurait pu tenter quelque chose », ajoute Jérôme Delage.

    Pronostic vital réservé

    Du côté du corps médical, à Lille comme à Boulogne, on ne souhaite pas s’exprimer. Une enquête a été ouverte par l’Agence régionale de santé.

    Selon le père de famille, il faut désormais vivre au jour le jour. «  Les médecins ne peuvent pas s’engager sur le pronostic vital mais ils nous ont informés que tout pouvait s’arrêter du jour au lendemain. » Le nourrisson et ses parents sont rentrés sur Boulogne vendredi afin de se reposer après toutes les émotions vécues ces dernières semaines.

    La Voix du Nord


  • Commentaires

    1
    Lundi 31 Juillet 2017 à 06:53

    il y a tellement de monde et si peu de médecins que ce genre  d' erreurs risque d' augmenter

    2
    fripouille
    Lundi 31 Juillet 2017 à 08:34

    La médecine n'est pas une science exacte, cf les progrès réalisés sans cesse. Le médecin a une obligation de soins mais pas de résultats. On le constate dans ce drame où ils ont fait ce qu'ils ont pu !

    3
    françoise
    Mardi 1er Août 2017 à 08:37

    C'est une catastrophe pour les parents ,d'autant plus que cet  enfant ne sera pas viable à cours terme! La médecine est loin d'être infaillible ,et on constate tous les jours un nombre effarant de médicaments retirés de la vente où des mises en garde, et soudain de contre indications découvertes lorsqu'il est trop tard   etc.. Nous sommes empoisonné pour le fric!

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