• Des femmes portant le foulard ont-elles été poignardées au pied de la tour Eiffel dimanche ?

    Deux femmes françaises d'origine algérienne ont été blessées au couteau dimanche soir sur le champ de Mars, à la suite d'un différend lié à un chien non tenu en laisse. Une enquête est ouverte et une suspecte a été interpellée.

    Question posée par Antoine le 20/10/2020

    Bonjour,

    Vous êtes nombreux à nous interroger à propos d’une information circulant massivement sur les réseaux sociaux. Une vidéo et trois photos partagées en ligne rapportent l’agression au couteau d’une famille de neuf personnes, parmi lesquelles des femmes portant le voile, par «deux femmes de type européen» sur le Champ-de-Mars, au pied de la tour Eiffel, le 18 octobre 2020 dans la soirée.

    Dès le lundi soir, sur Facebook, un internaute alerte sur les faits - regrettant que les médias n’aient pas rapporté l’agression - et joint plusieurs documents à ses propos : on retrouve ainsi l’extrait d’un procès-verbal, en date du 19 octobre, où une témoin de la scène semble reconnaître l’une des personnes à l’origine de l’agression. Un témoignage écrit sur la messagerie Snapchat est également diffusé. Un témoin y indique : «Nous avons été victimes hier de racisme […] Nous sommes françaises d’origine algérienne "voilées", nous étions une famille de neuf personnes avec quatre enfants et quatre femmes. Nous nous promenions sur le Champ-de-Mars à côté de la tour Eiffel quand deux femmes de type européen nous ont agressées et ont poignardé ma sœur et ma cousine.»

    Est également diffusée la photo d’une intervention des pompiers non loin de la tour Eiffel, ainsi qu’une vidéo des faits : celle-ci, tournée dans l’obscurité, est difficilement exploitable. On entend cependant des hurlements, dont ceux d’une femme qui exhorte à appeler la police. Par ailleurs, on distingue aussi des aboiements de chiens. Reprenant l’information, certains internautes dénoncent un acte antimusulmans.

    Urgence absolue

    Les faits décrits se sont effectivement produits dimanche soir, un peu avant 20 heures, à proximité de la tour Eiffel. Sollicités par CheckNews, les pompiers de Paris confirment une intervention sur deux femmes blessées à l’arme blanche, présentant des plaies notamment au niveau du dos et du flanc, «transportées en urgence absolue à l’hôpital». Ils précisent que l’altercation entre deux groupes de personnes aurait pour point de départ un différend lié à un chien non tenu en laisse. La préfecture de police de Paris, de son côté, confirme cette version. «Cette agression ferait suite à un différend survenu entre quatre femmes à cause d’un chien non tenu en laisse et traînant à proximité des enfants des deux victimes», indique-t-on à CheckNews. Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat du VIIe arrondissement. Une personne a été interpellée, une autre, suspectée d’être également à l’origine de l’agression, est toujours en fuite.

    Insultes racistes

    CheckNews est entré en contact avec Kenza, l’une des victimes. Elle confirme que l’agression est le résultat d’une altercation à propos des chiens non tenus en laisse, sans évoquer de mobile islamophobe, mais en indiquant que des insultes racistes («sale arabe») auraient été proférées et qu’un voile aurait été arraché durant la bagarre. Elle raconte ainsi l’incident : «On était en famille, cinq adultes en tout et quatre enfants. On était sortis se promener. Au niveau de la tour Eiffel il y a un petit parc assez sombre, on a fait un petit tour dedans. En avançant, il y a deux chiens qui se sont dirigés vers nous. Les enfants ont pris peur. Ma sœur, qui est voilée, a demandé aux deux femmes s’il était possible de garder leurs chiens auprès d’elles parce que les enfants avaient peur.» Les deux femmes refusent de tenir leurs chiens et le ton monte rapidement. C’est alors que l’insulte raciste «sale arabe» est prononcée. Une des assaillantes lance aux enfants qu’ils n’ont qu’à «tracer leur route», ce qui énerve leur mère. Kenza, leur tante, intervient : «Je me suis interposée. L’une des deux a sorti un couteau, elle m’a donné un coup au niveau du crâne, dans le dos au niveau des côtes et un troisième coup dans le bras. J’ai réussi à marcher jusque-là où il y avait de la lumière, j’entendais tout le monde crier. Je criais d’appeler la police. Je me suis allongée par terre, je pensais que j’allais mourir. Elles se sont attaquées à ma cousine. Après elles ont tenté de s’enfuir et il y a deux hommes qui vendaient des tours Eiffel qui en a attrapé une, l’autre s’est enfuie.»

    Kenza indique qu’elle se trouve toujours à l’hôpital, ainsi que sa cousine. Elles n’ont pas encore porté plainte à l’heure actuelle. Le parquet de Paris confirme à CheckNews l’ouverture d’une enquête du chef de tentative d’homicide volontaire. Et indique que la personne interpellée est actuellement placée en garde à vue.

    Cordialement

    Libération


  • Commentaires

    1
    Mardi 20 Octobre 2020 à 18:16

    il  me  semble   que   le  gouvernement    serait  trop   heureux   de  pouvoir    dire    qu'il    y   a  ds   victimes chez   les  arabes  aussi !

    2
    Françoise
    Mardi 20 Octobre 2020 à 20:26

    Trop rigolo !pour les mahométans le chien est Impur  ne l'oublions pas !

    3
    Mardi 20 Octobre 2020 à 20:31

    Attention ce journal est LIBERATION pro islamiste du FLN déjà de l'époque ...

    4
    marcel
    Mercredi 21 Octobre 2020 à 11:49

    Pas de plainte ? curieux !

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