• Déforestation en Amazonie : Casino mis en demeure par des ONG

    Casino est dans le viseur de plusieurs ONG...

    Suite à la publication en juin dernier d'un rapport exposant l'existence de liens entre la déforestation en Amazonie et de plusieurs produits vendus dans des magasins du groupe français, un collectif d'associations colombiennes, brésiliennes, américaines et françaises a indiqué avoir mis en demeure Casino de respecter les obligations légales liées à son devoir de vigilance.

    La coalition internationale d'associations "se réserve également le droit de solliciter la réparation des préjudices qui en découlent", précise un communiqué ce lundi. Les ONG, parmi lesquelles Opiac, FEPIPA, CPT, Canopée, Envol Vert, Mighty Earth, Notre Affaire à Tous ou encore Sherpa, accusent le groupe de vendre de la viande produite dans des fermes liées à la déforestation et violant les droits des peuples indigènes.

    Quatre fermes liées à la déforestation illégale au Brésil, en Amazonie et dans le Cerrado et 52 produits "vendus en rayon et aussi dans les étals de boucher de deux magasins du groupe" au Brésil sont notamment visés.

    9.216 km2 déboisés en Amazonie brésilienne

    Au Brésil et la Colombie, "la déforestation est principalement causée par l'élevage de bétail. Celui-ci est responsable de 80% de la déforestation dans le Cerrado brésilien et le biome amazonien, et de 70% de la déforestation en Colombie", révélait ainsi le rapport de l'association Envol Vert.

    Selon les ONG, le groupe Casino est le leader de la distribution au Brésil à travers sa filiale "Grupo Pão de Açúcar". "Il y représente 15% des parts du marché, et près de la moitié du chiffre d'affaires mondial du groupe (47%) se fait sur le marché latino-américain", détaillent les associations, rappelant que sur la période d'août 2019 à juillet 2020, qui est la référence pour observer l'évolution de la déforestation, 9.216 km2 ont été déboisés en Amazonie brésilienne.

    "Il est nécessaire que les grandes entreprises telle que Casino prennent toute la mesure de la portée de la loi sur le devoir de vigilance qui leur impose de prendre les mesures concrètes visant à prévenir les risques au droits humains, à l'environnement et à la santé, et non pas de se contenter de les identifier de manière formelle dans un document", a estimé Célia Jouayed, de l'association Notre Affaire à Tous.

    Casino dément ces accusations

    De son côté, Casino avait fermement démenti les accusations formulées dans le rapport de juin. Dans un courrier adressé à Envol Vert, le directeur RSE (responsabilité sociale et environnementale) du groupe assurait que "le groupe Casino, au travers de ses filiales, lutte activement et depuis plusieurs années contre la déforestation liée à l'élevage bovin au Brésil et en Colombie".

    "Notre filiale brésilienne GPA déploie une politique systématique et rigoureuse de contrôle de l'origine de la viande bovine livrée par ses fournisseurs", avait ainsi expliqué Matthieu Riché, ajoutant que "les allégations de double jeu mettant en cause nos politiques sont dénuées de tout fondement et parfaitement inacceptables".

    Boursier.com


  • Commentaires

    1
    Mardi 22 Septembre 2020 à 17:12

    je   me   méfie  des  ong,    et   je   me  dis   que   même    des produits   annoncés   français   ne   le  sont   pas, !

     pas  facile  de   savoir   d'où   viennent  les  produits

    2
    Françoise
    Mardi 22 Septembre 2020 à 17:32

    Des viandes qui ne subissent aucun contrôle, qui sont abattue dans des conditions déplorables  C'est comme tous les animaux qui arrivent en détaille en France et qui viennent d'Argentine  Bourrées de saloperies et antibiotiques  !

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