• Clash au Sénat entre le patron de Vinci Autoroutes et le président d'une commission

    Clash au Sénat entre le patron de Vinci Autoroutes et le président d'une commission

    Les dirigeants du groupe français étaient auditionnés par le Sénat mercredi pour discuter des concessions d’autoroutes, de la privatisation d’ADP et de l’abandon de Notre-Dame-des-Landes.

    Face à face tendu mercredi 29 mai entre la direction de Vinci et les sénateurs. À l’occasion d’une audition, le ton est monté entre Hervé Maurey, président centriste de la commission de l’aménagement du territoire et Pierre Coppey, PDG de Vinci Autoroute. Diffusés par Public Sénat, les échanges ont été vifs alors que Pierre Coppey était interrogé sur l’accord conclu entre le groupe Vinci, qui gère les autoroutes françaises, et l’État. Un accord, signé en 2015, dont le Parlement n’avait pas pu prendre connaissance. Et c’est ce point qui a mis le feu aux poudres. Questionné sur le texte, le PDG de Vinci Autoroute a renvoyé les sénateurs aux révélations faites par Mediapart en janvier dernier. Une réflexion que n’a pas apprécié Hervé Maurey : "Dire devant une commission de sénateurs, 'si vous n’avez pas d’informations sur l’accord entre Vinci entre l’État, vous n’avez qu’à aller sur le site de Mediapart', ce n’est pas correct", s’est emporté le sénateur.

    A l’époque, l’accord avait été signé par Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie sous François Hollande. Il devait compenser le gel des tarifs de péages décidé par Ségolène Royal et prévoyait notamment une hausse plus importante des tarifs entre 2019 et 2023.

    Tensions sur ADP et Notre-Dame-des-Landes

    Des tensions entre les représentants de Vinci et les sénateurs sont également apparues au cours de l’audition, notamment sur le sujet de la privatisation d'Aéroports de Paris. Alors que le projet semble avoir du plomb dans l’aile, le PDG de l’ensemble du groupe, Xavier Huillard, a estimé que si la privatisation ne se faisait pas "ce ne serait pas un drame pour Vinci". Le groupe est en effet l’un des candidats au rachat d’ADP mais Les Échos rappellent que le Conseil constitutionnel a récemment validé la proposition de référendum d’initiative partagée (RIP) initiée par des parlementaires opposés à la privatisation du groupe.

    Concernant le sujet de Notre-Dame-des-Landes et l’abandon du projet d’aéroport, le PDG de Vinci a critiqué le rapport des médiateurs remis au gouvernement estimant ses prévisions "très surprenantes" et qu’il tablait sur "un niveau de trafic pour les prochaines années qui a déjà été atteint en 2018". Le groupe réclame plusieurs centaines de millions d’euros à l’État en guise de compensation à l’abandon de ce projet d’aéroport dont il devait être le concessionnaire.

    Capital


  • Commentaires

    1
    Rakia
    Vendredi 31 Mai 2019 à 18:27

    L’Etat a signé un contrat avec le groupe de Vinci ,il faut l’honorer ,

    en cas de litige comme l’abandon du projet,l’Etat devrait payer des 

    dommages et intérêts . Et la privatisation d’un airport est une très mauvaise 

    idée ...!

    2
    Vendredi 31 Mai 2019 à 18:55

    Vinci ,  un  lobby  qui a trop   de pouvoir ,   et  un  macron  qui vend  la France   aux financiers

    3
    Françoise
    Vendredi 31 Mai 2019 à 19:48

    Le Rachat d'ADP , j'avoue que je ne pige pas trop ADP  pèse lourd dans tous les domaines  il est lpremier  propriétaire foncier de l'Ile de France  et il pèse lourd aussi en ce qui concerne les aéroports  il est le numéro un du transport de passagers ,les aéroports lui appartiennent, Vinci   c'est avant tout le symbole  du transfert  des richesses publiques aux multinationales ,Bruno Lemaire avait annoncé  et affirmé  que l'état  ferait une cession transparente  et que Vinci  n'aurait aucun privilèges ? J'en doute et j'avoue que ça me dépasse et qu'à vrai dire je m'en tape  ce n'est pas cela qui nous fera mieux vivre !

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