• CHANTOUVIVELAVIE : Qui a tué le dauphin Aïcko?

    CHANTOUVIVELAVIE : Qui a tué le dauphin Aïcko?

    Aïcko, l’un des neuf dauphins tursiops du parc animalier «Planète Sauvage», situé à Port-Saint-Père, près de Nantes, est décédé dimanche dernier. L’association de protection animale One Voice porte plainte.

    Ne jamais se fier aux apparences. Malgré son prénom Aïcko, «petit amour» en japonais, et son éternel sourire, ce delphineau n’était sans doute plus qu’une boule de souffrance. Détenu dans les eaux du parc animalier Planète Sauvage, à Port-Saint-Père, près de Nantes, il est mort le dimanche 6 novembre, à l’âge de 6 ans. «Nous sommes sous le choc, tout se passait très bien jusque-là, assure Martin Böye, le responsable de la Cité marine de Planète Sauvage. Aucun signe avant-coureur ou historique ne laissait prévoir son décès».

    Et d’ajouter : «Aïcko était malade. Depuis un mois, il avait perdu l’appétit. Nous avons effectué de nombreux examens; analyses sanguines, échographies, gastroscopies… Il souffrait de problèmes digestifs. Nous avons mis en place un traitement, il y a eu du mieux. Mais la dernière semaine, nous avons dû l’isoler pour le placer en soins intensifs car il refusait de s’alimenter. Il fallait aussi l’aider à nager».

    Aïcko est le quatrième dauphin décédé depuis l’ouverture de la Cité marine en 2009 : Théa (19 ans) et Minimos (8 ans) sont morts en 2011 et 2012. Le 28 août 2015, un delphineau âgé d’à peine 12 jours était tué sous les coups d’une de ses congénères. A contrario, le 28 août et le 14 septembre 2016, deux femelles ont chacune donné naissance à un petit. Les résultats de l’autopsie d’Aïcko, réalisée le 10 novembre, ne seront pas connus avant une dizaine de jours.

    L’histoire d’Aïcko débute au delphinarium du Parc Astérix. Naissance le 14 août 2010. «C’est un dauphin qui ressemble à une crevette tellement il paraît petit et chétif entouré de sa maman, Aya, et de sa marraine, Beauty, relate à l’époque «Le Parisien». Elles le suivent à la trace, dit une soigneuse. Beauty se met sur le côté pour éviter qu'il se cogne au bord et, dès qu'il y a de l'agressivité dans le bassin, Aya accourt et prend en sandwich Aïcko pour qu'il ne reçoive pas de coups des autres dauphins».

    En janvier 2015, Aïcko et son demi-frère Galéo quittent le Parc Astérix pour les bassins de Planète Sauvage. Arrachés à leur mère, ils poursuivent leur existence d’animaux conditionnés pour le spectacle. Sauts périlleux, trot sur la queue, rémunération en sardines, le tout en musique, sur fond de messages sur la «conservation».

    Selon Muriel Arnal, présidente et fondatrice de l’association de protection animale One Voice, «Aïcko et Galéo sont devenus les souffre-douleur des autres dauphins provenant eux aussi de familles et de groupes différents». A la demande de One Voice, le docteur Naomi Rose se rend à Planète Sauvage le 29 octobre 2016 pour observer les 9 dauphins de la Cité marine.

    Son corps entièrement couverts de coups de dents

    Docteur en biologie animale de l'Université de Californie à Santa Cruz, Naomi Rose est la référence au niveau international dans les domaines liés à la captivité des mammifères marins. Dans son rapport auquel Paris Match a eu accès, elle écrit, à propos d’Aïcko : «Je n’ai jamais observé dans ma carrière un dauphin aussi maigre en captivité. Il a distinctement un cou et un crâne en forme de cacahuète, symptômes de l’insuffisance pondérale chez les delphinidés. Son corps est entièrement couvert de coups de dents en râteau beaucoup plus profond que ceux d’aucun autre dauphin dans le bassin (…) Dans la nature, les dauphins sauvages subordonnés peuvent fuir les individus plus dominants ou éviter les interactions agressives… Les marques de râteau excessives visibles sur le corps d’Aïcko maintenant, et sur Galéo il y a quelques mois, sont la preuve manifeste d’un problème de bien être animal, même si les blessures finissent par cicatriser. La direction ne devrait pas permettre à des dauphins adultes d’exprimer un comportement agressif persistant envers des sub-adultes, comme cela semble être le cas à Planète Sauvage».

    Ce 29 octobre, Aïcko, malade depuis bientôt 1 mois, fait partie du spectacle. «Il n’y a pas participé en permanence, relève le docteur Naomi Rose. Soit parce qu’il ne réagissait pas correctement aux ordres du dresseur ou parce que celui-ci ne lui demandait pas toujours d’effectuer les exercices comme "la marche sur la queue" exécutée en groupe. Aïcko a rompu plusieurs fois le contact avec son dresseur». Contacté par Paris Match à propos de ce rapport, Martin Böye, le responsable de la Cité marine de Planète Sauvage, réfute: «Les dauphins jouent ensemble et le jeu peut tourner à la dominance… Mais Aïcko n’a jamais eu le corps couvert de coups de dents, ça ne correspond à rien de réel !»

    Sur les dernières images diffusées par One Voice le 2 novembre, on peut voir Aïcko isolé dans son bassin de soins intensifs. Il tourne en rond, frappe l’eau de sa queue «comme un appel au secours», dit Muriel Arnal, la présidente de One Voice. Quatre jours plus tard, Aïcko décède. L’association a déposé plainte pour maltraitance animale au parquet de Nantes et saisi le préfet. «Les delphinariums portent atteinte à la dignité des cétacés qu'ils maintiennent captifs, se désole Muriel Arnal. Ces animaux sont dans un tel état de stress et de frustration qu'ils agressent le plus faible d'entre eux. Il y a déjà eu trop de drames. Il est temps de fermer les delphinariums et de mettre définitivement un terme à l'esclavage des cétacés».

    Si 12 pays de l’Union Européenne interdisent les delphinariums, en France, la situation semble figée. Les deux amendements (994 et 1024) à la loi biodiversité soumis en mars 2015 par la député écologiste Laurence Abeille (EELV) pour faire cesser la reproduction et le transport des dauphins, puis d’interdire les delphinariums, ont été refusés. Le 22 janvier 2016, la Ministre de l’écologie Ségolène Royal se déclarait favorable à la création d’un delphinarium au sein du ZooParc de Beauval. Seule la forte mobilisation citoyenne a permis de mettre un terme à ce projet…

    Paris Match

    Encore une sale combine pour se faire de l'argent sur le dos des animaux !

    Laissons les animaux vivre librement.


  • Commentaires

    1
    françoise
    Samedi 12 Novembre 2016 à 15:29

    C'est effectivement très triste ,mais je persiste à croire que ceux qui sont dans des delphinarium où autres parcs aquatiques   sont surement + en sécurité que en pleine mer qui est de droit leur élément naturel ,la connerie humaine n'ayant aucune limite ,et pour des coutumes ,des religions de merde ,on sacrifie atrocement des dauphins comme l'exemple dans les Iles FÉROÉ  chez ces cons de DANOIS les mecs qui passent à l'âge  adulte doivent se livrer au massacre d'un certain nombre de dauphins,  au Japon ,Islande  et surement bien d'autre on massacre aussi ! L'humanité me dégoute  en partie  la violence atteint des points de non retour , le vivre ensemble n'a  plus aucune signification ,alors perso je n'ai plus guère de compassion pour mon prochain  ,notre société est malade de la peste ,tout  est maltraité au royaume de l'hypocrisie ,nous sommes arrivés à un stade où plus rien ni personne  n'est respecté  démagogie et populisme se serrent les coudes pour mieux diviser et régner   je préfèrerai si je le pouvais vivre au milieu des bois avec des animaux de toutes sortes ,bien qu'il y aurait surement encore de la merde humaine pour  venir m'emmerder !

      • Samedi 12 Novembre 2016 à 17:00

        Françoise,

        Entièrement d'accord avec TOI !

         

    2
    fripouille
    Samedi 12 Novembre 2016 à 17:00

    J'ai déjà vu cet article et signé pour la suppression de ce genre d'"aquarium". On y a expliqué qu'il aurait dû rester avec sa mère, car il était trop jeune pour en être séparé (6 ans, je crois), ensuite il ne pouvait s'enfuir suite à cette promiscuité, ce qui se serait passé s'il avait pu rester dans l'immensité de l'océan. Ses deux femelles protectrices étaient là pour ça, et l'humain a osé mettre son nez dans un domaine qui ne le regarde pas ! Résultat, une mise à mort en règle comme pour le taureau dans l'arène.

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    3
    Samedi 12 Novembre 2016 à 18:59

    Les  dauphins ne sont en sécurité que dans  les zones protégées.

    Dans les parcs, ce doit être comme  partout, comme il y a de mauvais élevages, il y a de mauvais parcs d' attraction

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