• CHANTOUVIVELAVIE : L'Eglise condamnée au civil pour abus sexuels

    CHANTOUVIVELAVIE : L'Eglise condamnée au civil pour abus sexuels

    Argentine

    Pour la première fois, l'Eglise catholique a été condamnée par la justice civile. Un séminariste avait été victime d'abus par un archevêque.

    Un archevêque argentin a été condamné à 756'000 pesos (environ 45'000 euros) d'indemnisation pour un ancien séminariste victime d'abus sexuels de la part d'un archevêque, la première condatmnaion civile visant l'Eglise catholique dans ce pays, a affirmé samedi l'avocat de la victime.

    «C'est la première fois qu'on obtient une condamnation civile contre l'Eglise catholique en Argentine», pays à grande majorité catholique, a déclaré samedi Pablo Bortoli, avocat de l'ex-séminariste Ruben Descalzo. Ce dernier a porté plainte pour abus sexuels contre l'ex-archevêque de Santa Fe (nord-est) Edgardo Storni il y a 15 ans. Il affirmait avoir subi ces abus en 1992.

    Dommage moral

    Dans cette affaire qui a fait scandale dans le pays, Storni avait été condamné au pénal en 2009 à huit années de prison, reconnu coupable «d'abus sexuel aggravé par le lien» de subordination qui unissait l'ex-séminariste à l'archevêque en 1992. Mais cette décision avait été annulée en appel en 2011. Par la suite, la mort de l'archevêque avait éteint la procédure.

    Parallèlement, Descalzo avait entamé une procédure au civil. C'est dans ce cadre que l'archevêché de Santa Fe et les héritiers du prélat ont été condamnés vendredi à «payer la somme de 756'000 pesos dans les dix jours». Le montant équivaut 100 salaires minimum, selon la décision publiée samedi, qui peut faire l'objet d'un recours.

    «Ce qui fait l'objet de l'indemnisation c'est le dommage moral. (...) Pour moi le dommage est avéré et doit être indemnisé», a déclaré la juge Beatriz Forno de Piedrabuena à la radio LT10 de Santa Fe.

    «Satisfait et soulagé»

    Et la responsabilité civile revient à l'archevêché car l'abus a été commis en son sein, a expliqué l'avocat. Ruben Descalzo a lui déclaré à la presse que «sa joie aurait été qu'il n'eût jamais à subir (cet abus) mais qu'il était satisfait et soulagé» de la décision de justice.

    Le scandale avait éclaté en 2000 avec la publication du livre «Notre Sainte Mère», de la journaliste Olga Wornat, qui le dénonçait. Mgr Storni, qui faisait l'objet d'une enquête interne de l'Eglise depuis 1994 mais niait toute culpabilité, avait toutefois démissionné de son poste en 2002. Il s'était retiré dans une ferme appartenant à l'archevêché de Santa Fe où il est décédé quelques années plus tard.

    24 Heures.ch


  • Commentaires

    1
    françoise
    Dimanche 16 Octobre 2016 à 15:18

    C'est bien embêtant pour l'Eglise ,même en haut lieu ils leur sera  dorénavant interdit de jouer à touche pipi-caca entre adultes sans risquer d'être condamné par la justice ! 

    2
    Dimanche 16 Octobre 2016 à 16:41

    tous les abus sexuels devraient être punis par une castration chimique !

     Les viols en particuliers ne sont pas punis à hauteur du délit en France !

    On fait mieux que nous en Argentine

    3
    fripouille
    Lundi 17 Octobre 2016 à 09:05

    S'il n'y avait pas eu les médias pour signaler les faits, ce serait sans doute resté encore impuni !

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