• CHANTOUVIVELAVIE : L'avenir du livret A en jeu

    CHANTOUVIVELAVIE : L'avenir du livret A en jeu

    Les calculatrices sont de sortie. Selon Les Echos, la Banque de France et le ministère de l'Economie et des Finances souhaitent réviser la méthode de calcul du Livret A, considéré comme le placement préféré des Français et en particulier des plus modestes.

    Pour quelle raison ? Même s'il permet à l'Etat de disposer d'environ 650 millions d'euros par an pour financer le logement social ou les PME, il coûte cher. Actuellement fixé à 0,75%, alors que le taux d'inflation avoisine 0,40%, le taux du Livret A pèse sur les finances publiques. Comme le révélait Mediapart en novembre, le gouvernement veut réformer la méthode de calcul du taux du Livret A qui dépend notamment des variations de l'inflation et des taux Euribor et Eonia. Si ces derniers remontent, ce qui est vraisemblable à terme, la facture pour l'Etat sera alourdie. L'idée de Bercy et de la Banque de France est de faire en sorte que le taux du Livret ne garantisse plus une rémunération minimum supérieure de +0.25% de l'inflation comme c'est le cas actuellement.

    Avec cette mesure, le gouvernement espère aussi calmer Bruxelles qui souhaite que Paris abaisse le taux de ce placement considéré comme une niche fiscale par la Commission européenne. Celle-ci estime qu'il y a une distorsion de concurrence alors que le taux moyen des livrets fiscalisés n'est que de 0.30% brut en Europe.

    Un placement garanti par l'Etat

    Les ménages modestes seraient les plus concernés par cette mesure qui pourrait entrer en vigueur après la présidentielle, pour limiter leur colère. Selon la Banque de France, les livrets dont l'encours est inférieur à 150 euros enregistrent plus de 30 mouvements par an en moyenne. Pour beaucoup de ménages modestes, ce placement garanti par l'Etat, sécurisé et gratuit est utilisé comme un compte courant. En 2015, alors que les encours globaux se sont concentrés sur les livrets les plus dotés, la part des livrets dont le montant est inférieur à 150 euros a progressé pour représenter 45 % des livrets. Après les étudiants et les mineurs, ce sont les chômeurs et les inactifs qui ouvrent le plus de Livret A.

    Une collective positive cette année

    En 2016, le Livret A enregistrait fin septembre une collecte positive de 2,2 milliards d'euros après un huitième mois de collecte positive. A moins de retraits massifs au dernier trimestre, il devrait donc afficher une collecte positive après deux années de forte décollecte, de 9 milliards d'euros en 2014 et de 6 milliards en 2015.

    La Tribune


  • Commentaires

    1
    Lundi 7 Novembre 2016 à 18:03

    ça doit les démanger ces rapaces, de voit tant d' argent mis de côté !

     Ils sont en train de  préparer un décret sur les assurances vie, pour tirer de nouvelles taxes, et bientôt ils interdiront aux banques d' autoriser des retraits  de plus de 1000 euros sans justificatif

    2
    françoise
    Lundi 7 Novembre 2016 à 19:16

    Perso ça ne ma perturbe pas ,j'ai mes quatre sous sous mon matelas

    3
    fripouille
    Lundi 7 Novembre 2016 à 20:36

    C'était le placement le plus simple et le seul connu des petits épargnants, et c'était leur nombre qui intéressait les banques. Maintenant celles-ci économisent de tous les côtés. Ainsi il n'existe plus de poste de Gestion du Patrimoine, c'est le Directeur lui-même qui fait cet office. Il n'est pas besoin d'être riche pour avoir à fréquenter ces établissements, quand on a des revenus irréguliers, par exemple. Pour ma part chaque fois que je ressors d'un tel rendez-vous, j'ai la tête comme une bassine, des feuilles remplies d'explications, et j'ai tout oublié une fois rentrée chez moi.

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