• Ce que l'on sait du meurtre d'une octogénaire juive à Paris

    Le parquet de Paris a ouvert, lundi 26 mars, une information judiciaire pour "assassinat" à caractère antisémite, après le meurtre, vendredi à Paris, d'une octogénaire juive. Deux suspects vont être présentés à un juge d'instruction en vue de leur éventuelle mise en examen, notamment pour "assassinat à raison de l'appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion et sur personne vulnérable", selon une source judiciaire.

    La victime s'appelle Mireille Knoll

    Mireille Knoll, 85 ans, était "de confession juive", a souligné dimanche soir, dans un communiqué, le Service de protection de la communauté juive (SPCJ). Enfant, elle avait échappé de justesse à la rafle du Vel d'Hiv' de juillet 1942, en s'enfuyant de Paris juste avant, avec sa mère, a raconté à l'AFP son fils. Réfugiée au Portugal, elle était revenue à Paris après la guerre, et avait épousé un homme rescapé du camp d'Auschwitz. Son mari est mort au début des années 2000.

    Elle a reçu des coups de couteau et son appartement a été incendié

    Le corps de Mireille Knoll a été retrouvé en partie carbonisé, vendredi 23 mars, dans son appartement, au deuxième étage d'un immeuble de l'avenue Philippe-Auguste, dans le 11e arrondissement de Paris. C'est une voisine qui a signalé l'incendie et a appelé les pompiers.

    Les policiers se sont rapidement orientés vers la piste criminelle, après la découverte de plusieurs départs de feu dans l'appartement, puis de traces de coups de couteau sur le corps de la vieille dame, qui gisait sur son lit.

    Deux suspects vont être présentés à un juge

    A la police, un membre de la famille de Mireille Knoll a déclaré soupçonner un voisin, qui avait l'habitude de venir la voir et était passé dans l'appartement dans la journée. C'est cet homme, né en 1989, qui a été le premier placé, samedi, en garde à vue. "Apparemment, ma mère le connaissait très bien et le considérait comme un fils", a déclaré à l'AFP le fils de la victime. Un deuxième homme a été placé en garde à vue lundi.

    Le caractère antisémite du crime retenu

    Lundi, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire des chefs "d'assassinat en raison de l'appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion et sur une personne vulnérable", "vol aggravé", "dégradation du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes". "Les deux individus mis en cause ont été déférés en vue de leur présentation à un juge d'instruction", précise le parquet de Paris, qui requiert leur placement en détention provisoire.

    Cette décision était très attendue par la communauté juive, encore marquée par le meurtre, en 2017, de Sarah Halimi. Cette femme juive orthodoxe de 65 ans avait été tuée à Paris par son voisin, qui l'avait rouée de coups et défenestrée. Après plusieurs mois de bras de fer judiciaire, le caractère antisémite du meurtre a finalement été retenu par la juge d'instruction, fin février 2018.

    Dans un communiqué, dimanche, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), instance de représentation politique de la communauté juive, avait déclaré attendre "des autorités la plus totale transparence dans l'enquête en cours, afin que les motifs de ce crime barbare soient connus de tous le plus rapidement possible". Le président du Consistoire israélite (organe de représentation religieuse), Joël Mergui, avait de son côté dit à l'AFP vouloir "comprendre ce qui s'est passé et ne pas laisser se reproduire le silence qui avait suivi l'assassinat de Sarah Halimi il y a un an, dans le même arrondissement".

    Franceinfo


  • Commentaires

    1
    Bisous
    Mardi 27 Mars 2018 à 15:58

    Mais pourquoi toute cette haine contre les religions, à chacun 

    de vivre sa confession et son appartenance sans être persécuté,c’est horrible !

    J’espère que cette pauvre dame soit vengée et ce sale montre brûlera en enfer ! 

    Toutes mes sincères condoléances à sa famille !

    2
    Mardi 27 Mars 2018 à 17:04
    la magistrature, peut être sous les recommandations de l' état a bien du mal à admettre les caractères anti-séites des crimes, parce que sont concernés une fois de plus des musulmans. On commence à reconnaître que même à l' école c'est devenu un problème, les élèves reproduisent ce que disent leurs parents
    3
    fripouille
    Mardi 27 Mars 2018 à 17:39

    Quand on parle d'une personne lambda, on citera son comportement, ses opinions, mais quand on parle d'une personne de confession israélite, on dira toujours en premier cette femme juive ou cet homme juif, ça leur tient lieu d'étiquette, tout comme la croix de David jaune portée pendant la dernière guerre.

    4
    Rakia
    Mardi 27 Mars 2018 à 18:42

    Je viens de lire qu’il y aura une marche blanche pour saluer 

    sa memoire,tous les partis seront présents sauf le  FN ,sa présence 

    n’est pas souhaitée par la communauté juive !

    5
    françoise
    Mercredi 28 Mars 2018 à 20:51

    Les Arabes et les Juifs n'ont jamais pu se "voir en peinture " et ce n'est pas demain que ça changera ! C'est bien triste mais cela ira crescendo ! Cette pauvre femme qui avait échapper au pire ne s'attendait surement pas à une fin aussi tragique,c'est franchement odieux!

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