• Banlieues : Borloo va recommander à Macron un plan de 48 milliards d'euros

    Banlieues : Borloo va recommander à Macron un plan de 48 milliards d'euros

    Missionné par Emmanuel Macron sur la question des banlieues, l'ancien ministre Jean-Louis Borloo va présenter au chef de l'Etat un plan de bataille. Vendredi, devant des maires, il a évoqué une enveloppe de 48 milliards d'euros d'investissements supplémentaires pour la qualité urbaine.

    Après avoir voulu électrifié l'Afrique, Jean-Louis Borloo est revenu, à la demande d'Emmanuel Macron, à son premier grand combat politique : la rénovation et le développement économique des quartiers populaires. L'ancien ministre de la Ville s'apprête à rendre au chef de l'Etat un rapport sur les banlieues présentant, selon L'Obs et Le Figaro, un grand plan de bataille. Au total, il préconise une enveloppe de 48 milliards d'euros d'investissements supplémentaires pour la qualité urbaine. Un chiffre que Jean-Louis Borloo a lancé devant les maires des grandes villes réunis vendredi à Dijon.

    Ces grands édiles ont signé un appel commun, le "pacte de Dijon", pour que l'Etat donne "un nouveau souffle à la politique de la ville". Le document appelle notamment à clarifier les responsabilités des collectivités locales et de l'État en matière de développement économique, d'accès à l'emploi, de formation, de renouvellement urbain, de désenclavement des quartiers populaires ou d'action sociale. Un appel qui reprend les travaux menés par Jean-Louis Borloo depuis l'automne. L'ancien ministre a d'ailleurs estimé à Dijon que le système actuel était "épuisé, éparpillé, sans stratégie", avant d'appeler à "totalement changer la méthode".

    Le gouvernement conscient des risques de crise

    Dans les quartiers populaires, les élus s'alarment d'ailleurs de la dégradation de la situation et n'ont pas envie de revivre des crises similaires à celle de 2005. La semaine dernière, le maire écologiste de Sevran (Seine-Saint-Denis), Stéphane Gatignon, a démissionné pour dénoncer le "mépris" de l'État à l'égard des banlieues. Signe que l'exécutif est attentif à ce coup d'éclat, Jean-Louis Borloo était lui-même présent vendredi soir au pot de départ de Stéphane Gatignon, selon Le Figaro.

    Le gouvernement, qui doit gérer un printemps social tendu avec la grève à la SNCF, a conscience des risques de crise. Dans les banlieues, "la situation perdure, les maires et les associations sont parfois épuisés",  a ainsi reconnu cette semaine le secrétaire d'État à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, renvoyant toutefois la responsabilité aux gouvernements précédents. L'exécutif met en avant deux mesures en particulier : le dédoublement des classes en zones sensibles ou le doublement des crédits de l'Anru. Mais Stéphane Gatignon comme les signataires du "pacte de Dijon" estiment que ce n'est pas suffisant. Tous attendent désormais l'annonce d'un plan banlieues, faisant suite au rapport Borloo, dans les prochaines semaines.

    le JDD


  • Commentaires

    1
    Samedi 7 Avril 2018 à 18:27
    un bonhomme qui touche à tout, du foot à l' écologie sous plusieurs gouvernements ! J' ai apprécié qu' il ait réussi à ce que Toyota s' installe dans le Valenciennois, j' ai beaucoup moins aimé son programme pour l' frique, et sa volonté de vote pour les étrangers non européens ! Les villes ont déjà bénéficié de milliards sans que rien ne change ! C' est la racaille qu' il faut d' abord éliminer
    2
    Françoise
    Samedi 7 Avril 2018 à 18:50

    Je croyais qu'il avait pris sa retraite politique ,en tout cas c'est ce qu'il avait affirmé après sa longue maladie! Fut un temps où il ne vivait pas très bien sa marionnette au Guignol de l'info qui le parodiait en alcoolo!

    3
    fripouille
    Samedi 7 Avril 2018 à 19:47

    Il se réveille ? Mais comment lui faire confiance ?

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