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Arctique : Les ours polaires sont obligés de devenir cannibales pour survivre
Cette pratique serait due à la réduction de leur habitat naturel et de leur zone de chasse à cause du changement climatique et de l’activité humaine
Les ours blancs s’entre-dévorent pour survivre. Les cas de cannibalisme recensés parmi les ours polaires de l’Arctique russe sont en hausse. Alors que ces cas étaient « rarement constatés » auparavant, « ils le sont maintenant assez souvent, ce qui nous inquiète », a expliqué ce mercredi Ilia Mordvintsev, de l’Institut de l’écologie et de l’évolution Severtsov de Moscou.
Habitat et zone de chasse menacés par les humains
Le chercheur n’a pas donné de chiffres mais estime que le manque de nourriture pourrait pousser les mâles à manger les oursons. L’habitat des ours et leur zone de chasse sont menacés par les effets du changement climatique et l’activité humaine accrue en Arctique, devenue une priorité économique et militaire stratégique de la Russie.
L’expert évoque ainsi l’impact de l’extraction de gaz dans la péninsule de Yamal, dont les bénéfices atteignent plusieurs milliards d’euros. La hausse du trafic maritime entre la mer des Barents et le golfe du fleuve Ob, en lien avec ce projet, a réduit le territoire de chasse des animaux. « Maintenant la glace dans le golfe de l’Ob, qui avait toujours été une terre de chasse pour les ours blancs, est brisée toute l’année », selon le chercheur.
Les ours se rapprochent des humains
Mais la hausse des cas de cannibalisme peut aussi s’expliquer par la présence accrue d’humains observant le phénomène. Des signalements sont aujourd’hui faits par des chercheurs mais aussi par des « employés d’entreprises gazières et pétrolières et du ministère de la Défense », précise Ilia Mordvintsev.
Selon un autre expert russe, Vladimir Sokolov, la taille des glaces arctiques en fin d’été a baissé de 40 % lors des 25 dernières années. Selon lui, les ours blancs pourraient bientôt ne plus chasse sur la banquise mais uniquement sur les côtes ou les archipels de haute latitude.
Les incursions d’ours polaires en quête de nourriture près de zones habitées sont de plus en plus fréquentes dans le nord de la Russie. En juin 2019, une ourse polaire affamée a été aperçue près d’une ville russe à plus de 800 km de son habitat naturel. Elle a été capturée et prise en charge par des vétérinaires. En février 2019, les autorités ont décrété l’état d’urgence en Nouvelle-Zemble après l’arrivée de dizaines d’ours polaires affamés et agressifs.
20 Minutes
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Commentaires
Les animaux finissent toujours par s'adapter aux changements climatiques, ils rejoindront les grizzly, mais il faut du temps
3fripouilleVendredi 28 Février 2020 à 16:47Et qu'a donc fait notre dinde nationale Ségolène quand elle a été missionnée aux pôles ? Là elle aurait pu se rendre utile ! Les ours se nourrissent principalement de phoques.
4françoiseVendredi 28 Février 2020 à 18:34C'est quand même triste de constater cela ,mais le recul des glaciers de la banquise est alarmant car leur bilan de masse est crucial à sa survie et à celle de toute la faune existante sur ces territoires Il y a des milliers de glaciers en Alaska et il est reconnu que l'augmentation de la fonte de surface est due à un réchauffement du climat ! leur recul ne date pas d'hier ils ont commencé à le constater dès 1850il avait ralenti entre 1950 et 1980 par un léger refroidissement qui s'était produit mais c'est à partir de 1980 qu'un réchauffement climatique à fait qu'ils se sont mis à refondre assez rapidement ! Peut-être avons -nous déjà entamé notre sixième extinction de masse ,les animaux disparaissent alors pourquoi pas l'homme puisque l'énorme capacité de connerie des hommes ont et continue de transformer notre terre et pas dans le bon sens!
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Le réchauffement climatique en lui même est l’oeuvre de l’homme ,
qui a poussé, ces pauvres bêtes à devenirs des carnivores ,honte eux !