• Anniversaire de la mort de De Gaulle : Macron en visite à Colombey

    Anniversaire de la mort de De Gaulle : Macron en visite à Colombey

    « Résilience et volonté. Cet esprit fut incarné par Charles de Gaulle, engagé pour la France dans les moments de douleurs comme dans ceux de gloires. Cet esprit est un héritage, celui de la France », a écrit sur Twitter Emmanuel Macron ce lundi matin. Un message publié 50 ans après la mort du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises, village de Haute-Marne où il s'était retiré et où se rend le président de la République ce lundi.

    Dans la vidéo jointe à son tweet, Emmanuel Macron souligne en voix off que de Gaulle avait une « confiance inébranlable dans le destin de la France », « nous dit que la France est forte quand elle se tient unie », et a incarné « cette force d'agir, cet esprit français ». À cause de l'épidémie du Covid-19, le cinquantenaire de la mort du général sera célébré sobrement, sans public, en présence seulement d'une trentaine de personnes, dont des membres de la famille de Gaulle. Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte, est attendu à la mi-journée dans le bourg de 700 habitants où le général de Gaulle passait ses vacances et où il a vécu les derniers mois de sa vie, après son départ de l'Élysée en 1969.

    Le couple présidentiel se rendra d'abord à la Boisserie, la résidence familiale devenue en partie un musée. Puis il se recueillera sur la tombe blanche où Charles de Gaulle repose, aux côtés de son épouse Yvonne et de sa fille Anne, dans le cimetière qui jouxte l'église. Il participera ensuite à une cérémonie militaire devant la Croix de Lorraine, immense monument en granit rose de 43,50 m dominant les vignes environnantes, qui seront survolées par la patrouille de France. Aucun discours n'est prévu et la messe du souvenir qui se déroule chaque année a été annulée en raison de l'épidémie.

    « Chacun s'est approprié sa part »

    Après 1970, le « pèlerinage du 9 novembre » était devenu un rendez-vous incontournable pour les élus gaullistes. Les présidents Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy n'y ont pas dérogé, tandis que le socialiste François Hollande ne s'est rendu qu'à une reprise à Colombey durant son quinquennat. Pour Emmanuel Macron, ce second déplacement dans le village de Haute-Marne depuis son élection marque la fin des célébrations de l'année de Gaulle, organisée pour les anniversaires de sa naissance il y a 130 ans, de l'appel du 18 Juin il y a 80 ans et de sa mort.

    Elles lui ont donné l'occasion de se mettre dans les pas du fondateur de la Ve République, devenu aujourd'hui une figure tutélaire célébrée de l'extrême droite à l'extrême gauche, chacun revendiquant une partie de son héritage. « Chacun s'est approprié sa part, même les communistes. Tous ceux qui font référence à la politique du général de Gaulle respectent sa Constitution, celle de la Ve République », remarque son fils Philippe de Gaulle, âgé de 98 ans, interrogé par Paris Match. Pour l'Élysée, Charles de Gaulle « incarne avec force et vigueur l'esprit de la nation française : il a réussi à rassembler les Français pour qu'ils fassent preuve de résilience et de volonté face aux épreuves ».

    Figure d'une richesse inépuisable

    Autant de valeurs auxquelles fait appel, dans ses discours, Emmanuel Macron face aux « épreuves » actuelles que sont l'épidémie du Covid-19 et les attaques terroristes des dernières semaines. C'est dans cet esprit que le chef de l'État présidera aussi cette semaine les cérémonies de l'armistice du 11 novembre 1918, marquées par le centenaire de l'inhumation du Soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe et l'entrée au Panthéon de l'écrivain Maurice Genevoix, auteur de Ceux de 14 sur les combattants de la Grande Guerre.

    Cinquante ans après sa mort, Charles de Gaulle reste une figure d'une richesse inépuisable : une vingtaine de livres lui ont été consacrés depuis la rentrée, et la télévision multiplie les émissions, dont l'ambitieuse série De Gaulle, l'éclat et le secret, diffusée actuellement par France 3. « L'attraction qu'il exerce encore est incontestable : il suffit de regarder les sondages. Sa popularité en tant qu'homme du 18 Juin est sans équivalent dans l'histoire », souligne Éric Roussel, auteur de De Gaulle, monument français.

    Le Point


  • Commentaires

    1
    Poumo-thorax
    Lundi 9 Novembre 2020 à 13:24
    Quand je serais mort, tout le monde sera gaulliste, disait le général.
    2
    Lundi 9 Novembre 2020 à 18:03

    Les commémorations, Macron adore et y excelle !

    Mais    bien  qu'il   s'en recommande,    il  n'  a    rien   d'un   gaulliste !

    3
    Françoise
    Lundi 9 Novembre 2020 à 18:31

    Le grand Charles  a dû se retourner dans sa tombe  de voir ce minus qui comme tant d'autres se revendiquent de lui alors qu'il n'en est rien !

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