• Amazon, eBay : des associations de consommateurs alertent sur les dangers des achats en ligne

    D'après le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), sur 250 produits achetés en ligne, les deux tiers ne respectaient pas la législation européenne en matière de sécurité.

    Des chargeurs USB qui provoquent des chocs électriques, des détecteurs de fumée inefficaces ou encore des vêtements pour enfants pouvant mener à la suffocation ... Le Bureau européen de consommateurs (BEUC) a alerté ce lundi sur la dangerosité des produits achetés en ligne, sur des sites comme Amazon, eBay, AliExpress ou encore Wish.

    Le BEUC regroupe 45 organisations nationales de consommateurs indépendantes, présentes dans 32 pays. Parmi elles, six associations ont testé 250 produits de janvier 2019 à janvier 2020. Chargeurs USB, jouets pour enfants, détecteurs de fumée, cosmétiques ... 18 types de produits ont été contrôlés. Résultats: les deux tiers ne respectent pas la législation européenne en termes de sécurité.

    Des achats en ligne peu «sécurisés»

    Plusieurs problèmes ont été relevés. Sur les sept détecteurs de fumée ou de monoxyde de carbone testés, la totalité n'était pas capable de détecter un niveau mortel de gaz, par exemple. Autres anomalies repérées: des jouets contenant des substances chimiques deux fois supérieures à la réglementation, des chargeurs USB provoquant des chocs électriques, des bijoux dont la teneur en nickel était trop élevée ou encore des vêtements pour enfants aux cordons trop longs et pouvant provoquer des suffocations.

    Les produits contrôlés ont d'abord été soumis à un examen visuel, parfois suffisant. D'autres produits comme les poupées en plastiques, les alarmes incendies, les bijoux ou encore des guirlandes de Noël, ont été étudiées dans un laboratoire. Ces tests montrent «que les achats en ligne ne sont pas aussi sécurisés que dans le monde hors-ligne, a commenté Monique Goyens, la directrice générale du Beuc, dans le communiquéLa raison est simple: les marchés ne parviennent pas à empêcher l'apparition de produits dangereux sur leurs sites».

    «Les groupes de consommateurs ont signalé à plusieurs reprises les produits dangereux, après quoi les marchés ont supprimé la liste. Mais cela ne peut pas devenir un modus operandi pour assurer la sécurité des consommateurs, car des produits similaires réapparaissent», a-t-elle ajouté. L'association britannique Which?, l'un des six groupes à avoir mené cette enquête, a ainsi précisé dans son propre communiqué avoir alerté à plusieurs reprises sur la dangerosité de sièges auto pour enfants vendus sur eBay, entre autres. Which? assure avoir prévenu eBay en 2017 que ces sièges ne respectaient pas les normes européennes, après quoi ils avaient été retirés de la vente. Mais, en 2019, ils étaient de nouveau réapparus sur eBay.

    Le Beuc appelle l'UE à réglementer les marchés en ligne

    En août 2019, des journalistes du Wall Street Journal ont également révélé que plus de 4000 produits présents sur la plateforme d'Amazon pouvaient être considérés comme dangereux ou non conformes. En réalité, ce sont les vendeurs tiers qui sont mis en cause car Amazon n'est pas responsable des produits vendus. Le site de e-commerce est toutefois en charge de la sélection des vendeurs qui doivent, eux, satisfaire à des critères de qualité. Le Wall Street Journal avait ainsi pris en exemple la mort d'un client du Missouri dans un accident de la route, alors qu'il portait un casque acheté sur Amazon. Casque qui était non conforme à la réglementation du ministère des transports des États-Unis. La cour de Philadelphie avait alors estimé que l'entreprise avait la «pleine capacité, à sa seule discrétion, de supprimer tous les produits dangereux de son site».

    Pratiquement un an plus tôt, en décembre 2018, c'était la Direction générale de la concurrence (DGCCRF) qui avait publié une enquête sur les produits de Noël vendus en ligne. Sur 46 objets testés par la DGCCRF et vendus sur des plateformes en ligne comme Amazon, Cdiscount, eBay, Fnac.com ou encore Aliexpress, 75% étaient «non conformes» et 39 % représentaient un «danger pour les consommateurs». Les entreprises de e-commerce avaient alors été contactées par l'organisme afin qu'elles retirent ces produits dangereux.

    «Il est temps que l'Union européenne rende les marchés en ligne responsables des produits dangereux vendus sur leurs sites, et que les autorités les placent sous un examen approfondi», a souligné Monique Goyens, la directrice générale du Beuc. D'après elle, il s'agirait du «moyen le plus efficace» pour «empêcher les consommateurs d'être exposés à des produits dangereux».

    Le Figaro


  • Commentaires

    1
    Françoise
    Mardi 25 Février 2020 à 15:47

    Le problème c'est qu'aujourd'hui les gens achètent n'importe quoi sans se renseigner  pourtant il a des sites pour cela !Il y a aussi  comme j'ai vu à la télé tout à l'heure avec Marina Carrère.. d'Encausse   avec les médicaments ,il faut qu'ils soient bien inscrits à l'ordre des pharmaciens ,donc à vérifier avant de lancer sa commande !

    2
    Mardi 25 Février 2020 à 17:35

    je  suppose  quand   même   que   ces  sites  détaillent  ce qu'ils   vendent,   et   on  peut   donc  éviter   les  produits  qui   viennent   d' Asie !

    Moi   je  déteste   payer   avant   d'avoir  la  marchandise   en  main,   alors  je  ne  suis   pas  concerné

      • Mardi 25 Février 2020 à 18:36

        Moi aussi, j'aime voir avant d'acheter. jamais je n'achèterai sur internet !

    3
    fripouille
    Mercredi 26 Février 2020 à 10:28

    Les jeunes sont les plus concernés, qui consomment à tout va ! C'est une surveillance constante qu'il faut établir, puisqu'ils remettent en vente des produits déjà interdits ! . Le made in France n'existe plus et même, une partie de la fabrication peut venir d'ailleurs, il suffit que la dernière préparation ait lieu en France pour que cette étiquette paraisse !

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