• Agressions sexuelles dans le sport : une cavalière professionnelle accuse son moniteur de l’avoir violée adolescente

    Une cavalière professionnelle dénonce les viols dont elle a été victime alors qu'elle était adolescente. Une première plainte a été classée sans suite, en raison de la prescription des faits. Elle vient d'en déposer deux autres.

    Alors que le monde du patinage est secoué par des accusations d'agressions sexuelles, une cavalière professionnelle dénonce jeudi 6 février des agressions sexuelles de la part de trois individus alors qu'elle était enfant, dans les années 1980, a appris franceinfo. "J'étais pratiquante dans l'équitation et sur la fin de mon année de 13 ans, j'ai été victime de mon moniteur, qui m'a violée et agressée pendant dix ans", raconte à franceinfo Amélie Quéguiner. Aujourd'hui propriétaire des Ecuries de Liam, à La Roche Chalais (Dordogne), elle a été monitrice et cavalière professionnelle de CSO (saut d'obstacles).

    "J'ai porté plainte il y a deux ans contre le premier - et principal - agresseur", qui exerçait dans un club du Béarn, assure la cavalière, âgée de 50 ans aujourd'hui. Selon elle, le parquet de Pau avait été chargé de l'enquête. "Les faits étaient prescrits, donc je ne m'attendais pas à grand-chose personnellement. L'enquête a duré un an et demi et la justice a donc classé sans suite mon affaire", regrette la quinquagénaire. Elle n'avait, alors, pas signalé les faits à la fédération française d'équitation.

     

    Deux nouvelles plaintes déposées

     

    Le ministère des Sports confirme avoir eu connaissance jeudi matin de cette affaire et être en lien depuis avec la cavalière, ainsi qu'avec la fédération, qui a recensé ces derniers jours plusieurs cas similaires ayant eu lieu ces dernières années. Contactée, la FFE confirme avoir reçu le courrier de Mme Quéguiner et promet de communiquer ce jeudi après-midi.

    "Pendant cette période, j'ai eu affaire également à un conseiller technique régional (CTR), qui venait prodiguer des journées de formation et qui faisait surtout de la détection de jeunes pour le haut niveau. Lors de plusieurs rendez-vous, cette personne-là m'a donc violée" , dénonce encore la cavalière. "Et lors d'un stage de détection qu'on faisait avant les championnats de France, j'ai été victime d'un autre coach qui gravitait dans ce milieu-là et qui a entraîné d'autres jeunes filles comme moi. J'ai également été violée par ce monsieur", se souvient Amélie Quéguiner. "J'ai rendez-vous à la gendarmerie de mon village (ndlr : en Dordogne) cet après-midi pour porter plainte contre ces deux autres personnes". Les trois entraîneurs ont tous exercé en région Nouvelle-Aquitaine.

    Ils sont tous retraités, mais (...) ce sont encore des personnes qui ont accès à la jeunesse.

    Amélie Quéguiner

    à franceinfo

    La cavalière regrette aussi l'action de l'antenne "Jeunesse et Sport" de Pau, à qui elle avait signalé l'affaire il y a un an. "Ils étaient venu vers moi pour que je signale mon agresseur principal. C'était quelque chose qui m'avait donné beaucoup d'espoir, ils avaient un discours prometteur, me disant qu'il n'y avait pas de prescription dans le sport, qu'ils pouvaient aller du blâme à la radiation, etc... Donc j'avais espoir et en fait, après avoir entendu mon agresseur, il m'a été rapporté par téléphone que ce monsieur était amoureux de moi, que de toute façon il allait être retraité très prochainement... Ça a été très décevant", raconte la quinquagénaire. Le ministère des Sports précise avoir pris contact avec la direction départementale des Pyrénées-Atlantiques pour faire le point sur ce signalement.

    "La colère de voir ces pseudo-retraités continuer à exercer, et l'actualité brûlante m'ont poussée à vous écrire aujourd'hui", explique-t-elle dans une lettre adressée ce mercredi au président de la Fédération Serge Lecomte et publiée sur Facebook. "Ils sont tous retraités, mais il n'est pas rare qu'on fasse appel à eux, que des vieilles gloires donnent encore des stages ou des formations dans des centres équestres, y compris au niveau des comités régionaux, départementaux. Je sais que ces trois personnes font encore ce genre de choses. Donc ce sont encore des personnes qui ont accès à la jeunesse", assure la cavalière.

    franceinfo


  • Commentaires

    1
    Vendredi 7 Février 2020 à 08:49

    oui,  mais   c'  est   comme   pour  le cinéma,  pour   faire   carrière   elles sont   prêtes   à  tout,  et     ne se réveillent    qu'une fois leur carrière  faite !

     On devrait   leur   faire   un procès   pour non  dénonciation   de   violeurs

    2
    fripouille
    Vendredi 7 Février 2020 à 09:38

    Tous ceux qui ont autorité sur des jeunes semblent perturbés par leurs hormones ! C'est peut-être ce qui les amène à être de grands sportifs, ils ont beaucoup d'énergie mais ne savent pas la canaliser ! Les femmes toujours victimes !

    3
    Rakia
    Vendredi 7 Février 2020 à 10:00

    Encore une accusation de viole, mais où on va ?

    Actuellement ,les hommes vont avoir peur de dire

    bonjour à une femme ,c’est affreux ! Cette plaignante était où tout ce temps là ,

    il fallait attendre un scandale pour parler , c’est vraiment pas crédible !

    4
    Françoise
    Vendredi 7 Février 2020 à 10:38

    Trop de pourritures de mecs ont des pulsions mal saines devant de la chair fraîche  , Bobonne au quotidien  ça devient tellement la routine qu'il faut bien qu'ils changent d'herbage  c'est bien connu!  (Tu remarqueras que je n'ai pas été brut de décoffrage en ce qui concerne les mecs)et je me retiens ,et ce n'est pas facile!

    5
    Jobi
    Vendredi 7 Février 2020 à 12:19
    Françoise Présidente !
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