• 11 Novembre : un hommage rendu à "Quinquin", résistant "mort pour la France" à l'âge de 6 ans

    11 Novembre : un hommage rendu à "Quinquin", résistant "mort pour la France" à l'âge de 6 ans

    © FAMILY HANDOUT, AFP Cette photo fournie par Alexandre Brémaud, le 9 novembre 2020, montre le plus jeune membre de la résistance française de la Seconde Guerre mondiale Marcel Pinte (à droite) également connu sous le nom de "Quinquin" avec un soldat non identifié .

    Considéré comme le plus jeune résistant de France, le petit Marcel Pinte, dit "Quinquin" portait des messages au maquis sous sa chemise, avant de mourir à l'âge de 6 ans en 1944. Il aura pour la première fois, mercredi, son nom gravé sur le monument aux morts d'Aixe-sur-Vienne en Haute-Vienne, près de Limoges.

    Il était considéré comme le plus jeune résistant de France. Marcel Pinte, dit "Quinquin", qui portait des messages au maquis sous sa chemise et "mort pour la France" en 1944 à l'âge de 6 ans, aura pour la première fois, mercredi 11 novembre, son nom gravé sur le monument aux morts d'Aixe-sur-Vienne (Haute-Vienne), près de Limoges.

    Une cérémonie rendra hommage au très jeune résistant grâce aux recherches et démarches récentes d'un membre de sa famille, Alexandre Brémaud, 28 ans. Avec Marc Pinte, 68 ans, un autre proche, il en raconte l'histoire que les Pinte, par "pudeur", évoquaient peu.

    En 1943, Eugène Pinte, père de Marcel, est le commandant "Athos", une figure de la résistance limousine qui aura à la Libération jusqu'à 1 200 combattants sous ses ordres. Il possède une couverture idéale : un emploi dans le centre de démobilisation à Limoges où les ouvriers revenant d'Allemagne "favorables à la Résistance" sont recrutés. 

    Des réunions clandestines dans la ferme

    L'ancien officier, "patriote" décrit comme un homme charismatique, "bénéficie de la complicité de son supérieur, passe très peu de temps dans son bureau, possède un véhicule, un laissez-passer, peut inventer de faux ordres de missions, a accès à des papiers officiels et peut ainsi procurer à qui en a besoin des fausses identités", explique Alexandre Brémaud. 

    Il forme dès 1941 son premier "corps franc" avec une quarantaine d'habitants résistants dans le hameau de la Gaubertie, où il loue une petite ferme avec sa famille. En 1942, des contacts sont établis avec l'Armée Secrète, puis début 1943 avec l'Organisation de résistance de l'Armée (ORA).

    Les Pinte, Eugène et Paule son épouse, leurs cinq enfants, vivent au rythme des réunions clandestines au sein même de la ferme. "Un endroit dissimulé, très difficile d'accès. Les chefs de maquis, le COPA (opérations aériennes), l'État-major de l'ORA, tout le monde trouve bien plus pratique et discret de se réunir à la Gaubertie [qu'à Limoges]".

    Des messages portés aux chefs de maquis

    Dans cette ambiance où vie de famille et résistance sont étroitement mêlées, Marcel, surnommé "Quinquin" en raison des origines nordistes de la famille, observe, fasciné, brûlant de participer. "Au départ, il a dû prendre ça pour un jeu. Mais il a vite compris que c'était risqué", poursuit Marc Pinte.

    Il se souvient du témoignage de son père, fils du commandant Athos. "Marcel avait le contact facile avec les adultes, passait du temps avec eux dans les bois, apprend les chants des maquisards. Tout le monde était surpris de le voir s'impliquer comme ça. Chez les Pinte, il était impossible de dormir la nuit, il y avait des mouvements perpétuels de gens, du remue-ménage toute la nuit, un parachutiste anglais caché dans le grenier, des allers et venues incessantes, des réunions régulières. Le gamin a été naturellement impliqué dans des missions à hauteur de son âge et de ses capacités", assure Marc Pinte. 

    "Il a surpris énormément de gens par son étonnante mémoire. Il portait des messages aux chefs de maquis en les cachant sous sa chemise, glanait des renseignements quand il partait en promenade ou à l'école, s'amusait avec une lampe électrique à faire du morse. C'était un garçon malin, intelligent à qui tout le monde faisait confiance, il comprenait tout du premier coup. Naturellement, il passait inaperçu, personne ne faisait attention à un gosse".

    Un hommage anglais pour le petit "Quinquin"

    Près de la Gaubertie, des parachutages sont organisés de nuit dont l'un, le 19 août 1944, au lendemain d'une bataille à Aixe. Ce jour-là, les résistants sont nombreux à être armés. Marcel a, comme toujours, suivi sa famille. Un tir de Sten, pistolet mitrailleur réputé sensible, se déclenche accidentellement. "Quinquin" s'écroule, touché de plusieurs balles. Un faux certificat de décès sera délivré par un médecin.

    "Le 21 août, quelques heures avant la Libération de Limoges, il est enterré avec les honneurs en présence de nombreux bataillons. Le cercueil est recouvert d'un drapeau tricolore." L'émotion est immense. Début septembre, des aviateurs anglais effectuent un dernier parachutage d'armes en utilisant des toiles noires, en hommage à Marcel. Eugène Pinte est mort en 1951, à 49 ans, enterré au côté de son fils au cimetière d'Aixe-sur-Vienne.

    France 24

    Excusez moi mais lisez l'article avant de commenter !!!


  • Commentaires

    1
    Mercredi 11 Novembre 2020 à 13:26

    J'ai eu les larmes en lisant l'histoire de petit garçon.

    2
    Mercredi 11 Novembre 2020 à 15:16

    Allons, allons ,on ne donne pas des messages a un gamin de cet âge là pendant la guerre ...

      • Mercredi 11 Novembre 2020 à 15:26

        SI, tout justement, vu son âge, on ne se méfiait pas !

      • Mercredi 11 Novembre 2020 à 15:40

        Ne soit pas innocente que ça chantou  , Tout de même 6 ans le petit .Chez moi même en temps de paix et en plein jours ,jamais j'ai envoyé un de mes enfants même chercher du pain . ...Allons allons soyons sérieux ,il y avait d'autre méthode pour le transport d'un message ...C'est d'envoyer un gamin a l'abattoir ,et un enfant de peur parle facilement . Celui qui a envoyer ce gamin innocent méritait 2 balles dans la tête et avec moi ils aurait pas envoyer ,pensé aussi a la mère qui lui a donner vie ...

      • Mercredi 11 Novembre 2020 à 17:55

        Ce gamin n'a pas été tué par l'ennemi mais par accident, faut lire l'article !

    3
    Mercredi 11 Novembre 2020 à 17:09

    il  mérite    surement     plus    que    tous   les  gradés réunis

    4
    Françoise
    Mercredi 11 Novembre 2020 à 17:36

    Cet enfant avait dû être repéré  par l’ennemi  et ses allés et venues lui auront couté sa petite vie ! C'est bien triste pour lui  d'être parti ainsi !

      • Mercredi 11 Novembre 2020 à 17:54

        Non Françoise, tu n'as pas lu l'article, il est mort par accident !

    5
    Mercredi 11 Novembre 2020 à 18:00

    Un tir de Sten, pistolet mitrailleur réputé sensible, se déclenche accidentellement. "Quinquin" s'écroule, touché de plusieurs balles

     

    Cet enfant n'a pas été tué par l'ennemi mais dans un stupide accident !

    6
    Françoise
    Mercredi 11 Novembre 2020 à 18:52

    Ennemi où pas ennemi   il était trop jeune pour partir !

      • Mercredi 11 Novembre 2020 à 20:51

        Vous vous rendez-vous compte ,il avait 6 ans  ,je vous donne raison Françoise . Accident ,Accident cela est facile pour apprendre cela a la maman ...La vérité c'est que dans un maquis on ne prend pas des enfants de 6 ans ... 

    7
    Mercredi 11 Novembre 2020 à 20:39

    Le gamin n'avais pas sa place  POINT BARRE ! 

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